Lim Tae Il, mutant de 20 ans, Aegis.

« Je ne comprends pas pourquoi je devrais raconter ma vie, elle est sans intérêt et dès que j’en parle je suis au bord des larmes, comme le faible idiot que je suis. Mais si vous insistez ma foi, je suis né à Daegu, mettant fin aux jours de ma mère pour m’imposer dans le monde des vivants et tout ça dans sa chambre à coucher. Mon père étant médecin et sachant que sa femme ne survivrait de toute façon pas à l’accouchement, a décidé avec elle qu’il était préférable de me dissimuler au monde afin que je puisse échapper au recensement. Mon père était un homme admirable. Il a lutté pour ma survie, a dit que sa femme s’était noyée enceinte et prétendit longuement que je n’étais pas son fils, s’arrangeant pour me donner une éducation décente sans que je doive pour autant aller à l’école. Il disait que la guerre finirait bien avant que je sois en âge d’aller au collège, il me promettait, jour après jour un avenir plus beau où j’aurais le droit d’avoir des amis, de sortir, de voir aussi le monde au dehors et je le croyais. Je n’étais qu’un gamin. Je n’avais rien à faire de tout ce qui se passait vraiment, mon père était ma seule réalité. Mais parfois, je me sentais angoissé et triste sans raison, comme si je ne le ressentais pas vraiment mais ces émotions restaient pourtant en moi. En grandissant, je compris que la personne qui souffrait de cette vie c’était mon père, que je ressentais sa peine, ses peurs. Mon père s’en voulait de ne pas pouvoir m’offrir la vie dont je rêvais, celle qu’il m’avait promis et même si je le rassurais, que je lui disais que ce qu’on avait était suffisant, il n’a jamais voulu écouter.

A 12 ans, je suis parti de la maison en lui laissant une note parlant de mon retour lorsque je pourrai le rendre fier.

Heureusement, alors que j’errais de ville en ville, un groupe rebelle m’a recueilli. Ils m’ont intégré à leur groupe comme si j’avais toujours été l’un des leurs et je me sentais à l’aise là-bas, je me sentais compris et même si mon don incommodait la plupart, ils savaient que je ne le faisais pas exprès la plupart du temps et que je n’étais pas plus enjoué qu’eux lorsque nous partagions leurs sentiments. Avec les Katharsis, j’ai appris qui j’étais, j’ai su comment je devais vivre et pourquoi. Ils sont ma famille pour toujours. Ils m’ont appris à contrôler un peu mieux ce pouvoir qui me suit et à l’exploiter même lorsque le besoin se faisait sentir. Mais la vie ne fait pas de cadeaux et j’étais pas destiné à rester avec eux. Lorsque j’atteignis l’âge de 18 ans, après 6 ans de bonheur passé au sein de ce groupe devenu le mien en quelque sorte, un évènement vint perturber le cours tranquille de mon existence.

Une espèce de rafle semblait avoir été organisée et les meilleurs des katharsis étaient dehors pour la repousser. Je n’étais pas vraiment réfléchi et… Il y avait cette personne qui se battait dehors, pour moi et pour les autres. Je ne pouvais pas rester là et ne rien faire alors je suis juste sorti, essayant d’aider comme je le pouvais. J’ai du rester conscient une demie heure dehors. Jusqu’à ce qu’un aegis m’atteigne et que je ne perde connaissance. Au réveil j’étais dans un hôpital, entouré par une flopée de médecins, une cicatrice brulante due au placement de ma puce et devenu un esclave de la société. J’ai été usé contre mon grés au sein du centre hospitalier : on me plaça dans une salle et selon mes réactions au contacts de personnes inconscientes, on put faire des études. Mais mon état mental dépérissait, je devenais fou, je ne reconnaissais plus mes émotions des leurs et finalement, je du utiliser mon don de persuasion pour que mon psychologue demande ma sortie de l’hopital. Désormais, je n’ai plus que quelques entrainements par semaine destinés à me privé de la faculté instinctive de mon pouvoir… Mais pour l’instant, c’est sans résultats. Ma famille me manque… Mes familles. Mon cœur aussi. »

Comme il se lève pour s’éloigner, vous discerner juste une larme rouler le long de sa joue, créant une tache sombre sur son pull bordeaux.