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He carries the Madness. [Junsoo&Aki]

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Shin Aki
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Shin Aki
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MessageSujet: He carries the Madness. [Junsoo&Aki] He carries the Madness. [Junsoo&Aki] I_icon_minitimeJeu 17 Jan - 23:25

Citation :

HE CARRIES THE MADNESS.


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Hwang JunSoo & Shin Aki.

23 mars 2049, début de soirée.


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Shin Aki
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MessageSujet: Re: He carries the Madness. [Junsoo&Aki] He carries the Madness. [Junsoo&Aki] I_icon_minitimeJeu 17 Jan - 23:42

« Il porte la folie en lui Aki. Il porte l’illusion qui fera perdre la raison. Cependant, tu peux absorber sa folie. Comme tu sais si bien le faire. » Oui, absorber les choses et les faire disparaître est une spécialité dont je suis passé expert. On m’avait envoyé auprès d’un mutant échappé d’un de ces laboratoires dont j’ai eu la chance d’avoir échappé. On m’avait choisi parce que mon pouvoir avait une possibilité de contrer le sien. Un pouvoir dont on m’avait brièvement fait le résumé. De ses forces tout comme de ses faiblesses. On ne m’avait rien dit de plus et la seule chose fournie fut une simple photographie. Je devais le ramener dans ce que je savais un enfer. Cependant, la première fois que je l’ai aperçu, à plusieurs mètres de lui, un chose m’échappa. Sa manière d’agir. L’obstination qu’il mettait pour enterrer les corps de personnes dont il ignorait tout. Le fait qu’il se soucie de donner une sépulture à ceux que le monde avait si rapidement oublié. L’observant pendant plusieurs jours, j’ai cherché à comprendre et à analyser un comportement que je ne cernais pas. J’ai voulu mettre des mots sur des raisons auxquelles je n’avais jamais pensé. Lentement, la curiosité d’observer ce qu’il faisait pris mon être. La manière dont il vivait sa vie. Loin du confort auquel je m’accrochais tellement. Loin de l’égoïste dont je faisais preuve. Et la chose qui attira le plus mon attention fut l’apparition de sa sœur par son imagination. Je n’avais pas cessé de l’observer depuis plus de trente-six heures d’affilées en plus des autres jours et voilà que je découvrais un point qui changea tout. Absolument tout. J’ignorais tout de la disparition de cette dernière. Je ne savais même pas si elle était réellement sa sœur ou juste une de ses créations. Mais c’était suffisant. Suffisant pour me faire penser à ma propre situation. Suffisant pour penser qu’il pouvait être comme moi.

Il fallait donc que le jour où je montre mon visage arrive. Oubliant complètement ma mission, j’avais laissé place à ma curiosité et mon envie d’en savoir plus sur lui et sur cette fille qu’il avait matérialisé sous mes yeux sans le savoir. J’avais quitté ma planque dans une habitation proche du cimetière et j’avais emporté avec moi des Sekom Dalkom. Bonbons vestiges d’une ancienne Corée en paix. Pourquoi ? Sincèrement, le sucre adouci toujours l’humeur. Mon Wakizashi sur le dos, j’avais préféré laisser mon Beretta dans ma planque. Une arme à feu, il n’y a rien de plus militaire dans les yeux des gens parfois. Et mon but aujourd’hui n’était ni de le prendre par surprise ni de le capturer. On ne m’avait pas fixé de date limite pour sa capture. Pourvu que je le ramène. Bien sûr, je doute que les faire attendre des mois ne vaudra pas un ‘gentil’ rappel de leur part. Mais j’avais tout mon temps pour assouvir ma curiosité et le ramener là où il avait un jour appartenu. Qu’importe la douleur et la colère que je lui apporterai. Je ne me suis pas engagé dans l’armée pour faire de la charité.

Mes pas m’avaient directement portés face à lui. Les mains dans les poches, j’approchais avec une facilité limite douteuse. Et il était là, avec ce regard qui ne montrait aucune pensée ni aucun sentiment. Il avait cette capacité à vous empêcher de deviner quoi que ce soit sur lui-même. C’était impossible que de savoir son humeur. Autant regarder une feuille blanche, vous obtiendrez le même résultat. Rien. Soupirant lentement pour signaler ma présence, j’observe ce visage impassible se tourner vers le mien. Et il semblait assez… Surpris ? Allez savoir, je ne saurai sans doute jamais ce qu’il lui passe par la tête. Mais dans tous les cas, je n’étais pas un visiteur de mort. J’étais ici pour lui. Et il devait sans doute l’avoir compris.

« C’est un peu un endroit glauque pour y vivre un cimetière tu ne penses pas ? » Avançant un peu plus près de lui, je me suis installé doucement sur une tombe en lisant les informations dessus. Un jeune. En vue de la date de naissance et de celle de la mort. Peut-être que des mutants que j’avais tué se trouvaient enterrés ici ? Je ne le saurai sans doute jamais. Je n’ai jamais pris la peine de connaître leur nom. Je ne garde que le souvenir de leur visage en commémoration des vies que j’ai amputé. Sortant les bonbons acidulés, j’ai agité le paquet goût pêche vers lui. « T’en veux ? »

Mâchant négligemment le mien, j’ai relevé mon regard vers lui avec curiosité. Comment allait-il réagir ? Allait-il me chasser comme un inconnu entrerait dans une maison qui ne lui appartient pas ou allait-il céder à la tentation d’un bonbon ? Car soyons honnête, ce n’est pas pour moi qu'il risquerait de garder son calme.
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Hwang Junsoo
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Hwang Junsoo
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MessageSujet: Re: He carries the Madness. [Junsoo&Aki] He carries the Madness. [Junsoo&Aki] I_icon_minitimeMar 22 Jan - 20:07




" Wake up, it's time to die. ✗
Une fraîche et douce brise faisait virevolter quelques fleurs de cerisiers en cette soirée. Cet arbre majestueux qu'est le cerisier, symbole fort de la société japonaise, avait trouvé le moyen de fleurir dans un monde de damnés; en plein centre des restes d'un cimetière en ruines de Séoul. Le rose de ses feuilles illuminait le paysage d'une douceur sucrée, l'enveloppant dans une couverture féminine et tellement pleine de tendresse. Les rayons du soleil qui brillait de son orange vermeil se réfléchissaient sur les feuilles et nous offrait une vision de la place des morts unique; celle où la vie aurait décidé d'embrasser la mort. Un baiser doux et attendrissant, l'union des opposés qui ne conjecturent qu'une seule fois dans l’existence des choses. Le moment où l'on meurt, où le temps d'un dernier baiser échangé votre âme dit ses derniers adieux à cette terre brisée, aspirée de force par la mort qui n'attendait qu'une chose, vous emporter avec elle pour toujours. La morale des contes de fées est-elle tournée dans ce sens ? Sommes nous heureux pour toujours qu'à la fin d'une histoire ? Notre vie est finie. Le bonheur n'est plus. Et nous voilà libérés. C'est ce qu'il pensait. Mais alors, pourquoi tenons nous tant à vivre ? Ces questions, il se les posait tout en jouant de son instrument préféré, l'harmonica. Le sien était doré et était un des derniers souvenirs qu'il avait de son père. Douce mélodie, dure mélancolie, lente agonie.

Junsoo agrippa sa faux et donna un coup sec et tranchant dans l'arbre mais ne put répéter l'action. Depuis quelques jours, il y réfléchissait, s'il fallait abattre la dernière source de vie qui s'efforçait de vivre dans le cimetière ou non, comme les fleurs qui avaient choisi de fleurir entre deux pierres tombales dont il avait déjà arrachées la vie. Après ces quelques jours après ce moment où sa soeur était revenue à la vie, Junsoo ne comprenait plus rien à rien. Elle était sortie de ce portail de miasme, affichant ce sourire radieux qui lui avait tant manqué. Il l'avait pris dans ses bras; elle était vraiment là, en chair et en os. Sentir son corps bouger sous son entreinte, sa respiration, sa petite taille, elle était là, elle était revenue. Des larmes perlaient sur les joues du jeune homme, soulagé, heureux. Son coeur battait comme le sien. Elle était en vie. Et pourtant, lorsqu'il comprit qu'elle n'était qu'une autre création de son imagination, son coeur se pressa, comme lorsqu'on écrase entre ses mains une balle malléable. Junsoo était devenu fou. Il avait commencé à nié, puis à supplier sa soeur de rester, avant de la rejeter et à lui dire qu'elle était revenue que pour lui faire du mal. Le jeune homme commença à prendre conscience qu'elle existait depuis qu'elle est sortie du portail bien plus longtemps que ses autres créations. Etait elle permanente ? Allait-elle disparaître dans la seconde qui suivait ? Il ne le savait pas. Personne le savait. Peut-être que son altercation avec l'avorton nommé Taejun avait affecté son pouvoir. Après tout, des morts étaient sortis des portails de Junsoo par milliers et ne semblaient pas vouloir partir tant que l'autre débile ne les sortent de la tête du pauvre Hwang. Mais ça, personne ne savait si cela avait augmenté la longévité du pouvoir de Junsoo. Alors qu'il réfléchissait à tout cela et à trouver une solution, Jiwon était déjà partie du cimetière, laissant son frère réfléchir seul. Elle voulait qu'il le renvoie là où elle était maintenant; chez les morts. Allait-il le faire ? Jamais.

Des jours s'étaient écoulés et le cadavre de Jiwon était encore posé sous l'arbre, malgré le fait que celle imaginée avait quitté le cimetière. Junsoo s'inquiétait. Un peu trop. Mais il ne voulait pas quitter le corps non plus, alors il restait dans ce lieu sans vie. Trop préoccupé par ses problèmes, il aurait jamais su ou douté qu'il aurait pu être surveillé. Après tout, là, maintenant, les Lachesis, c'était le cadet de ses soucis. Il réfléchissait, il devait prendre une décision. Et vite.

* * *
Missing you.
Il avait finalement décidé. Il allait abattre l'arbre. Mais après le premier coup de faux, il ne pouvait continuer. C'était comme tuer quelqu'un, chose que Junsoo n'a jamais fait. Des animaux, il en avait tué, il fallait bien qu'il se nourrisse lui et sa soeur. Mais il n'avait jamais ôté la vie à une personne, il n'a jamais pu franchir le pas. Plutôt ironique pour quelqu'un qui se promène et vit dans un cimetière, une faux à la main telle la Faucheuse. Junsoo s'était toujours débrouillé pour jamais achever son ennemi ou le forcer à fuir. Prendre la vie serait contre ses principes et ne s'autorisera jamais à les violer, surtout après l'enfer qu'il a vécu à la ferme des mutants. Ce cerisier, c'était comme la vie assaillie par la mort; il devait vivre. Mais le jeune homme voulait qu'il tombe, même s'il était innocent. Comme sa soeur, en fait. Sa conscience le reprit et il ne pouvait pas le faire. Il jeta un regard au corps de sa soeur. Elle était aussi paisible que cet arbre. Junsoo comprit enfin que oui, être heureux, ce n'était qu'à la fin d'une histoire. Comme ces morts oubliés qu'il avait enterrés, il voulait être heureux et ne plus avoir de soucis lui aussi.

Junsoo était comme retombé sur terre, voir sous terre. Peut-être allait-il la rejoindre et être heureux. Il s'approcha dangereusement de la partie coupante de sa faux. Il vit son propre reflet dans la lame. Il y passa sa main et son poignet se mit à saigner. Junsoo émit un son de douleur. Le sang coulait le long de son bras et lâcha prise pour aller tâcher une racine du cerisier d'un rouge horrible. Et il fit la même chose pour son autre bras. Mourir après de sa soeur. Il avait décidé. Il allait abandonner.

* * *
Alors que son sang coulait encore, il était parti reposer la faux là où il l'avait pris, c'est à dire à l'entrée du cimetière. Alors qu'il retourna vers le cerisier, il entendit un soupir dans son dos. Il se retourna et vit un inconnu, mains dans les poches, lui adresser la parole. Junsoo était surpris et arrêta de marcher, avant de cacher ses bras derrière son dos et évaluer la distance entre lui et l'homme, qui avait l'air d'être armé. Junsoo se mordit la lèvre. Il était bien trop affaibli pour un combat, mais il ne voulait pas mourir de la main de quelqu'un, surtout d'un lachesis. Certes, il avait aucune idée de la position de cet homme ni de ses intentions, mais il préfère se suicider plutôt que de se faire tuer par quelqu'un d'une telle espèce.

Etrangement, l'homme qui se tenait face à lui alla poser son posterieur sur une tombe, rétrécissant la distance avec Junsoo, avant de lui tendre un bonbon qui avait l'air d'avoir le gout odieux de la pêche. Le jeune Hwang était confus. S'il était venu pour le tuer, il l'aurait déjà fait, surtout qu'il était de dos. S'il est venu pour le capturer, il serait déjà assommé. Junsoo se méfiait, mais ne savait pas s'il devait se mettre en colère ou rester calme. De toute façon, il n'avait pas la force pour. Toujours les bras derrière le dos, il décida de se distancer lentement de l'inconnu. Mais surtout, depuis quand était-il là ?

    ▬ Qui es-tu ? lui lâcha-il lourdement. L'endroit où je vis ne te concerne pas. D'ailleurs, si tu pouvais partir, ça m'arrangerait, tu vois. Et évite de mâcher ton bonbon qui pue la bouche ouverte, c'est pas poli.

Junsoo ne voulait pas vraiment converser avec l'inconnu, il essayait de gagner du temps. Il jeta un oeil à sa faux, qui était bien trop loin pour qu'il puisse l'atteindre. Il soupira. Il était trop faible pour produire deux grands portails, et ceux qu'il pouvait faire n'était que de petite taille. Au moins, l'homme avait choisi le bon moment pour venir le voir s'il voulait le tuer facilement. Il réfléchit vite et passa son bras droit dans un portail derrière son dos, qui était connecté avec celui qu'il venait de créer derrière l'inconnu. Il empoigna l'arme de l'homme et le colla à sa nuque. Le sang de son poignet coula sur l'épaule de son interlocuteur en abondance.

    ▬ Ton bonbon m'a l'air appétissant, mais c'est pas avec ce genre de truc que tu vas m'avoir, tu sais. Je ne veux pas te tuer, laisse moi seul, pars. Je n'ai meme pas besoin de savoir ton nom, cela ne m'interesse pas, même si on m'a toujours appris de se présenter avant de parler aux inconnus. Oh et si tu pouvais dire à tes amis de labo que je ne suis pas interessé à être un rat d'experience, ça serait cool. Dis leur que ça vient du mec qui leur avait amené sa soeur avant qu'ils me la tuent. Enfin, non, elle n'est pas morte...

Ses derniers mots qu'il avait prononcé lui même lui rappellèrent sa soeur, qui était encore sous le cerisier. Et si ce mec n'était qu'une diversion pour que sa soeur se fasse enlever alors qu'il avait baissé sa garde ? Junsoo commença à paniquer et son sang coula encore plus.

    ▬ ... Bien pensé, connard.

Junsoo lâcha l'épée de l'homme en faisant attention à ne blesser sa nuque et referma ses portails avant de se retourner et courir vers sa soeur. Il trébucha, comme si son corps tombait de fatigue sur le sol. Son combat récent avec Taejun accouplé à ses veines tranchées, il ne tenait plus. Il jeta un regard vers le cerisier et il n'y avait aucun danger à l'horizon. Il s'était trompé. Le sol se colorait d'un rouge vif et le soleil venait de finir de laisser sa place à la lune et aux étoiles. L'harmonica tomba de sa poche et s'imprégnait du sang de son possesseur.

    ▬ J'ai bien l'air con maintenant... Mais vas y, plante moi ton épée dans le dos, tu as bien vu que de toute façon, c'est fini pour moi, dit-il, en essayant de se relever tant bien que mal, aidé par des mains de créatures diformes qui sortaient par deux petits portails de miasme à ses côtés. Au moins, il allait se faire tuer avec dignité. Enfin, il essayait de se consoler en se persuadant ça.

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Shin Aki
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MessageSujet: Re: He carries the Madness. [Junsoo&Aki] He carries the Madness. [Junsoo&Aki] I_icon_minitimeMar 22 Jan - 22:28

Il y avait cette atmosphère étrange. Cette atmosphère qui respire la mort et qui pourtant laisse apparaître un brin de survie. Cette atmosphère qui vous prend le cœur avant de vous adoucir pour laisser mourir lentement dans une opulence de confiance. Je n’avais pas peur des cimetières. Je ne les craignais pas. J’appréciais ce calme et cette paix qui en dégagés. J’avais l’impression que ce lieu était l’endroit où les souvenirs et l’histoire sont gardés. Enfouis sous des tombes, les souvenirs des décennies passées. Et comme toute personne normal, il était étrange de penser qu’un jour moi aussi je ferai partit des souvenirs. Qu’il en soit ainsi. Personne n’est éternel. Et je ne le souhaite à personne. L’éternité, c’est voir ses proches vieillir et mourir à répétition. Rien de bien réjouissant. Rien de bien tentant. Juste l’avidité de penser pouvoir collectionner les décennies. Et puis, il fallait bien qu’un jour le bourreau meurt tout comme ses victimes n’est-ce pas ? Il serait bien cruel de m’abstenir du sort que j’ai si souvent infligé. Avant, je disais que je n’avais pas peur de mourir. Que c’était naturel. Pourtant, bien que je pense toujours de la même manière, tout à changé le jour où j’ai rencontré Taejun. Le jour où j’ai eu la folie de vouloir le capturer sans même le connaître suffisamment pour m’en méfier. Cette expérience m’aura appris à surveiller mes proies comme je l’ai fait pour Junsoo jusqu’à présent. Quoi qu’il en soit, ce jour là, Taejun a utilisé ses pouvoirs sur moi et m’a fait entendre tous ces mes victimes pensaient. Depuis, l’idée de devoir un jour les rejoindre me hante. Et je sais que je n’ai aucune possibilité de me faire pardonner. Aucune.

Le mutant s’était avancé vers moi après m’avoir entendu. Il m’avait observé d’une manière étrange et singulière. Une chose que j’avais appris en l’observant : cet homme possédait ses propres expressions. Et c’était cette incapacité à le comprendre qui m’avait poussé à bouger et à assouvir ma curiosité. Plus qu’un simple soldat, j’avais laissé mon moi-même prendre le dessus. Je voulais savoir mais surtout comprendre. Pourquoi gardait-il un cadavre avec lui ? Pourquoi le gardait-il lorsqu’il semblait en matérialiser une réplique parfaite et tellement plus vivante que l’originale ? Je voulais savoir ce qui le raccrochait à cette femme. Quel type de lien ils partageaient pour qu’il s’en soucie autant. Je voulais comprendre. Et quelque part, je ne voulais pas détruire ses efforts. Il mettait tellement d’énergie à la tâche pour conserver ce corps si près de lui tout en enterrant ceux des autres. J’en avais perdu l’envie de l’arracher à son train-train. J’en avais perdu l’envie de le capturer le plus rapidement possible. J’avais fait impasse à une règle que je considérais primordiale : ne pas chercher les détails d’une mission. Il n’y avait rien de mien pour attendrir ses sentiments que de chercher des informations sur une future victime. Je me connaissais. Pourtant, je n’avais pas hésité à bafouer cette règle à laquelle je mettais tant d’importance. Pour une fois, je voulais répondre à moi-même avant mes dirigeants.

Relevant le visage vers l’homme qui venait de me répondre, je m’apprêtais à lui dire mon prénom lorsqu’il continua de parler. Alors, sans vraiment y penser, je suis resté là à l’observer la bouche ouverte. Laissant mes dents à sa vue. Laissant le morceau de bonbon collé sur mes molaires avant et donc encore plus visibles. J’étais stupéfait par sa capacité à être franc. Sa capacité à me dire clairement que ma présence était mal vue et que ma disparition serait préférable. Refermant lentement ma bouche, j’ai baissé les yeux sur mon paquet que j’adorais sincèrement. C’était bien un des trucs que j’appréciais avoir. Les bonbons, ça ne court pas les rues comme avant. Mais lui, il semblait totalement dégoûté. La saveur peut-être ? Fouillant dans mes poches, j’en ai tiré un autre paquet goût fraise.

« Je m’appelle Aki et- »

Alors que j’étais en train de tendre mon bras vers lui pour lui montrer le second parfum, j’ai sentit une lame contre mon cou. Et à ma grande surprise, c’était mon wakizashi. J’aurai voulu sourire et rire d’ironie en l’entendant parler. Ses amies du labo ? Ils n’ont jamais été et ne seront jamais mes amis. Car même si j’ai pu leur échapper jusqu’à présent, je ne suis pas à l’abri qu’un jour ils se décident à poser leur scalpel sur ma peau. Je trouvais aussi assez intéressant qu’il sache sans réellement savoir que j’étais réellement là pour ça. Et surtout pour lui. Et lorsqu’il termina sa tirade, j’ai enfin compris à qui appartenait ce corps et surtout qui il matérialisait. Sa sœur. Cela eut l’effet d’une bombe dans mon cerveau. Le corps qu’il protégeait avec autant d’ardeur était celui de sa sœur. La personne qu’il prenait la peine de matérialiser c’était elle. La personne pour qui, il restait ici, si près de ce corps sans vie, c’était pour elle. Et je ne pus m’empêcher de le comprendre et de le respecter. Tout comme je restais celui que j’étais pour pouvoir encore avoir la possibilité de protéger mon propre frère. Plus que si j’avais changé de camp. J’aurai dû gagner la confiance de mes nouveaux alliés et finalement, je n’aurai été d’aucune utilité dans la protection de celui qui partageait mon sang. Alors oui, Junsoo venait de gagner toute mon admiration et mon respect. Parce qu’il avait quelque part en lui, les mêmes motivations que moi.

C’est alors qu’il se mit à courir vers le corps. Et pour la première fois, je pus observer l’inquiétude sur son visage. Sur ses traits. Libérant mon sabre qui tomba à terre, je me mis sur mes jambes pour lui dire que je n’étais pas là pour ça. Pas pour elle. Préférant mentir par omission pour lui. Mais il ne m’en laissa pas le temps. Et toute en bougeant, une étrange sensation parcouru mon épaule. Mes vêtements étaient trempés de sang mais certainement pas le mien. Retournant mon regard sur lui, je le vis trébucher. Il avait tellement l’air misérable en cet instant. Ramassant mon sabre et le replaçant dans son fourreau dans mon dos, je me suis avancé vers lui. L’observant un instant, je me suis accroupi face à lui tout en l’écoutant. Le tuer ? Cela n’aurait aucun intérêt. Ni pour le laboratoire, ni pour moi. J’avais encore la tête remplie de curiosité à son sujet. Encore plus depuis que j’avais appris que le corps appartenait à sa sœur. Tout en conservant mes yeux dans les siens, je lui ai lentement sourit.


« J’en ai à la fraise, tu préfères ? » Mes yeux ont lentement dérivé sur ses poignets qui laissaient sa vie couler sur le sol. Soupirant lentement, j’ai rangé mon paquet à la fraise dans la poche tout en observant les mains difformes qu’il créait. Lentement, j’ai créé mes propres cercles de vide qui ont engloutit ses portails. Il était faible, son pouvoir l’était également. Peut-être que s’il ne s’était pas tranché les veines, j’aurai eu plus de difficulté à faire disparaître toutes ces mains. « Tu vas mourir dans ce cimetière sans pouvoir offrir un sépulture descente à ta sœur si tu continues à utiliser tes portails. D’ailleurs, c’est pas très intelligent de t’être mutilé. Tu comptais vraiment mourir ? Tu aurais pu mettre le corps de ta sœur et le tien dans une tombe pour être tranquille. Tu sais que certains scientifiques n’hésiteraient pas à prendre vos deux corps morts pour faire des derniers tests dessus ? Si tu veux protéger ta sœur, fais-le bien et jusqu’au bout. »

Me hissant sur mes jambes, j’ai passé mes bras sous ses jambes. De force. Je ne lui laissé pas le choix. En tant que frère, je me devais de lui remettre les idées en place. Je ne blaguais pas en parlant des corps morts encore utilisés pour des expériences. Et j’étais sûr qu’il était au courant. Sinon pourquoi vivre avec ? Pourquoi avoir couru vers le corps quand il croyait que j’allais m’en prendre à elle ? Et le fait qu’il sache mais qu’il se soit donné la mort d’une manière aussi stupide m’énervait réellement.

« Et je ne m’appelle pas connard mais Aki. »

L’apportant vers une de ces maisonnettes servant de stockages aux cimetières, je l’ai posé à terre contre un mur et j’ai attrapé ses poignets. Inspectant rapidement les coupures qui étaient nettes et précises. Je n’étais pas chirurgien mais il fallait refermer les plaies sauf si je voulais me retrouver avec une marre de sang et un corps sans vie à mes pieds. Sortant de mon sac en bandoulière une bouteille d’eau, j’ai aspergé les plaies avec avant de sortir des straps moins efficace que des points mais toujours utile si on n’est pas médecin. Plus facile à poser pour relier la chaire, empêcher l’afflue sanguin et cicatriser les plaies. Recouvrant le tout d’une bande bien serrée pour ralentir la circulation du sang, j’en relevais mes yeux vers lui durant la manipulation.

« Si tu bouges, je t’écrase la tête contre le mur pour finir de t’assommer. Si tu tentes de te retirer le merveilleux travail que je suis en train de faire, je t’assomme jusqu’à ce que ta peau n’ait plus besoin de moi. Et si tu te demandes pourquoi j’ai l’attirail du parfait médecin sur moi… Eh bien, tu comprendras si tu as la chance de me voir sans tee-shirt. » Je termine de poser les derniers straps avant de commencer à enrouler les bandes autours des poignets tout en faisant attention de pas trop lui faire mal. Parfois, je relève la tête pour l’observer et lui sourire comme un idiot. Lorsque le travail est enfin terminé. Je lâche prudemment ses mains et je m’assois en face de lui. « Elle était plus jeune ou plus vieille que toi ? Le même âge ? Sinon, le laboratoire n’en aurait pas eu besoin. Elle te manque ta sœur ? D’ailleurs, tu parles, tu m’insultes, tu me menaces, mais tu ne m’as toujours pas dit ton prénom. »

Pourtant je le sais son prénom. Je sais même son nom. Ils m’ont donné quelques informations sur lui. Hwang Junsoo. Mais, je voulais l’entendre de sa bouche. Je voulais qu’il se présente en son nom. Pas comme le cobaye avec une photo et des informations sur un papier. Mais comme une personne vivante et réelle. Qu’il me dise n’importe quoi. Qu’il était Hwang Junsoo le suicidaire dépressif. Qu’il était Hwang Junsoo le frère protecteur. Mais juste qu’il me parle autre que pour me jeter comme un poisson pourri. Oh je ne le blâme. Il a totalement raison. Il devrait même continuer de me rejeter et de ne pas me faire confiance. Pourtant, je veux le connaître plus en tant que Shin Aki et non en tant que soldat. Et lorsque le moment sera venu d’être à nouveau un soldat, alors il me détestera. Mais nous ne sommes pas encore là heureusement.
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Hwang Junsoo
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MessageSujet: Re: He carries the Madness. [Junsoo&Aki] He carries the Madness. [Junsoo&Aki] I_icon_minitimeMar 5 Fév - 23:02




" The smile that saved his life ✗
Même s'il essayait d'afficher le peu de fierté qui lui restait, Junsoo se sentait faible, horrible, incapable de se protéger lui-même, de protéger sa soeur. Ce sentiment horrible qui vous fait sentir comme le plus mauvais des frères, le plus honteux des humains et de ne pas mériter de vivre... La dépression. Son coeur blessé, souffrait de jour en jour. Les battements s'avéraient douloureux et de plus en plus lourds au fil du temps. Une maladie ? Oui, une maladie du coeur, des sentiments, du chagrin, de la solitude. De la fin des choses. Emotif de nature, ces tristes sensations ont amplifié en symbiose dans le coeur du jeune homme, brisant peu à peu sa vie. Comme une photo de famille qui brule, ces sourires du portrait parfait qui fondent, ces regards heureux qui pleurent le désespoir, le coeur de Junsoo mourrait peu à peu. Une douleur intensive dans son torse. Une douleur insoutenable. Une douleur indélébile. Une larme qui s'écrase sur le sol, entre deux flaques rouge sang. Une douleur trop longtemps retenue en lui et qu'il voulait retenir encore. Il ne voulait plus être faible. Il ne devait pas montrer qu'il était faible. Ses yeux imbibés d'eau au regard mélancolique. Ce sol froid qui lui faisait face. L'attente d'une mort imminente, transpercé par l'épée d'un inconnu. La colombe rattrapée par son destin.

Âme armée, tu n'as pas tenu face aux difficultés. Ce parfum atroce, la mort le dévore. Ce semblant désir, d'une vérité féroce, mais il est là, à espérer encore.

Junsoo sentit l'homme s'approcher de lui. Pour ses derniers instants, il voulait mourir en pensant à elle. Sa soeur, sa jumelle, sa moitié. Mais il n'y arrivait pas. Tout ce qu'il pensait, c'était à la douleur avec laquelle il allait mourir. Une vie exécrable qui finissait comme elle avait commencée, horriblement mal. Il fermait les yeux de toutes ses forces, serra les dents et attendait le jugement de l'homme, une lame qui s'incrustait dans son dos par force. Et c'est ici, la vraie fin des contes de fées.

You rest inside my mind
Since the day you came
I knew you would be with me
Par surprise, l'homme n'avait rien fait. Junsoo releva sa tête et le vit accroupi, à lui sourire. C'était bien la première fois depuis la mort de sa soeur que quelqu'un lui donnait un sourire. Et pour ne pas mentir, cela lui fit chaud au coeur. Comme un baume pour ses blessures sentimentales, ce sourire qui semblait sincère le brusqua d'une sensation de joie éphémère qui écrasa la mélancolie en lui. Ce n'était pas n'importe quel sourire. Celui-ci avait l'air familier, assez identique à celui de sa soeur. Junsoo put voir le visage de son interlocuteur de plus près. A vrai dire, le "connard" avait de petits yeux, mais un regard perçant s'en dégageait. Une regard qu'on ne pouvait pas oublier. Un mélange de saveurs entre force et douceur qui le captivait. Junsoo était confus. Ce regard inconnu qui lui soufflait ce sentiment de confiance et de protection au premier croisement. Un regard... Fraternel.

Avant même que Junsoo ne put sortir de cette petit hypnose, l'homme lui demandait s'il préférait des bonbons à la fraise. Question absurde. Mais tellement précise. La détermination du connard à lui faire mâcher un bonbon était admirable. Junsoo baissa la tête et se mit à sourire, bêtement. Cela faisait combien de temps qu'il n'avait pas senti une telle sensation ?

Alors qu'il essayait de se relever à l'aide de son pouvoir et à acquiescer pour goûter un bonbon, ses mains matérialisées se firent avaler par une force mysterieuse. Comme de petits trous noirs qui lui mangeait l'imaginaire. Junsoo regarda ses créations se faire engloutir dans ces cercles de puissance, abasourdi. Si c'était ça le pouvoir du connard, alors il serait déjà mort depuis longtemps. Mais, la question est, pourquoi est-il encore vivant ? Junsoo ne comprenait pas. Mais il n'avait pas le temps d'essayer, que l'autre lui fit déjà une leçon, comme un frère ainé le faisait au cadet, après une bétise. Au son de la voix de l'inconnu, une autorité naturelle se fit entendre et Junsoo ne pouvait qu'écouter. Et il compris, oui, qu'il avait fait le débile.

Junsoo voulait lui répondre. Mais la vérité qui sortait de ses propos était tellement inévitable qu'il ne put rien dire. Et sans s'en rendre compte, Aki vu qu'il se nommait comme tel, le portait déjà vers l'un des seuls abris du cimetière. Junsoo souriait, encore une fois. Il était comme un petit garçon porté par son père. Protégé. Insouciant. Heureux. Le fait qu'Aki ait pris le temps de se présenter malgré les mises en garde que Junsoo avait faites un peu plus tôt le laissait en admiration. Il dégageait tellement de détermination que Jun ne pouvait que s'incliner.

All the time we spent
What we shared was surely
Warm enough to know you cared for me

Comme une poupée, Aki avait posé Junsoo contre le mur glacé et commençait à lui soigner ses plaies. Passif et affaibli, ce dernier ne pouvait se contenter de regarder sa nouvelle connaissance lui faire la morale, encore une fois, sans broncher. Ca faisait du bien qu'on s'occupe de lui, pour une fois. Depuis la mort de leur père, Junsoo pensait que son devoir était de s'occuper de sa soeur à tout prix, jusqu'à s'oublier lui même. Un comportement naturel qui en devenait maladif.

Aki était assez proche de lui pour que Junsoo puisse sentir son odeur. Il sentait bon, voir très bon. Il devait vivre une vie bien confortable, bien loin des cimetières. A quand remonte la dernière fois que le katharsis s'était lavé ? Il ne s'en souvenait plus, à vrai dire, il ne savait même pas quel jour on était. Les jours passent et se ressemblent bien trop pour qu'il puisse avoir un repère temporel. Et puis, c'est comme si tout s'était arrêté depuis près d'un an... Mais là, maintenant, il se reposait ses questions. Comme si sentir l'encens qui provenait d'Aki faisait retourner le sablier du temps.

Sans qu'il s'en aperçoive, Aki avait fini se traiter sa tentative de suicide. Junsoo était retourné sur terre. Oui, c'était une décision débile et impulsive. Oui, il n'aurait pas du faire cela. Mais... Oui, il l'avait fait. Perdu dans ses pensées, la voix de l'homme qui venait de le sauver l'interpella. Il lui posait des questions sur lui, sa soeur, mais ça ne semblait pas comme étant un interrogatoire. C'était plus comme quand un ami essaie de vous remonter le moral. Un questionnement plein de compassion et non pas un tirage d'informations forcée. Junsoo jeta un regard sur Aki, directement dans ses yeux à lui. Il avait l'air sincère. Son regard se posa ensuite rapidement sur le sang qui avait tâché toute l'épaule du non-connard. Et enfin, Junsoo parla.

    ▬ Je suis Junsoo. Hwang Junsoo. commença t-il, d'un ton doux et en détournant le regard sur ses bras. Le suicidaire, si tu préfères. Ma soeur... Est ma jumelle. Enfin, concrètement, non, elle est ma demi-soeur. Mais c'est tout comme, on est nés le même jour. Il marqua une pause. Elle... Me manque, oui. Atrocement. Je veux la serrer dans mes bras, elle, pas un corps sans vie. Autre pause. Ses yeux mouillés brillèrent avec les étoiles. Je... N'ai pas su la protéger, tu vois...
Il se sécha les yeux d'un coup de poignet; et ses larmes étaient mélées à ses plaies maintenant scellées. Sa voix tremblait, mais il voulait tenir, même s'il était à bout.
    ▬ Mais ne parlons pas de moi, continua t-il, gêné d'exposer sa vie à un parfait inconnu. Et puis il avait bien envie de le connaitre, lui aussi. Qui es-tu ? Que me veux-tu ? J'ai bien vu ton pouvoir, superieur au mien. Si tu venais me tuer, je ne serais déjà plus là. Pourquoi... Tu m'aides ? Pourquoi tu m'as soigné ? Pourquoi... Tu es si gentil avec moi ? Il reprit sa respiration. Je ne comprends pas. Si tu pouvais m'éclairer, ça m'aiderait. Il le regarda dans les yeux. Mais en tout cas, je te remercie. Je trouverai un moyen de t'avoir un autre t-shirt, même si je suppose que tu peux t'en offrir un tout seul.

Light floods through memories
Helps me walk my path
I'll keep my headup high

La nuit étoilée scintillait de mille feux pour ce début de nuit qui s'annonçait longue. Junsoo fixa au loin l'arbre qu'il avait tenté d'abattre plus tôt dans la journée, ainsi que le corps inerte de sa soeur.

    ▬ Est-ce que tu connais la légende des papillons cramoisis ?, s'exprima t-il, plein de rêve. Crimson Butterfly... On dit qu'ils sont les esprits des morts qui guident les perdus vers la solution de leurs problèmes. Des esprits, entre la vie et la mort, qui t'embarquent de force à suivre tes rêves et à vivre... Un symbole de la vie. Il ouvrit un portail de miasme entre lui et Aki et une nuée de papillons aux ailes rouges luisantes en sortit. L'un d'entre deux se posa sur l'index de Junsoo. L'on dit aussi que ce papillon est l'union de jumeaux sacrifiés qui, à leur mort, ne font plus qu'un. Des ailes symétriques représentant chacun d'entre eux, qui vivent ensemble éternellement, brillant par leur joie de vivre par un rouge vermeil. Il tendit son doigt à Aki. Mais lorsque l'on brise cet union, la tristesse ressentie est tellement grande qu'il en résulte une tragédie. Cette tragédie qui provient aussi d'une nécessité de chaque jumeau d'avoir son autre, dit-il, alors que les ailes du papillon se déchirent en deux. Son regard recroisa celui de son interlocuteur. Mais ce papillon, lorsque tu le vois la nuit, c'est aussi le signe que la mort est proche de toi. Et là... Tu...

Junsoo ne put finir sa phrase qu'il avait déjà éclaté en sanglots. Il avait trop longtemps retenu ses larmes. Les derniers papillons qui sortaient du portails s'envolaient en direction de l'arbre, avant de disparaître dans le ciel, une fois leur vie éphémère vécue.
    ▬ ... Elle s'appellait Jiwon et était tout ce que j'avais dans la vie.
Words of faith and love
Your strength gives me hope
Someday I'll find you with open arms


Here's my wish, to promise that we'll be together.
Forever.
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MessageSujet: Re: He carries the Madness. [Junsoo&Aki] He carries the Madness. [Junsoo&Aki] I_icon_minitimeDim 10 Fév - 12:18

Il me faisait pitié. Incroyablement pitié. Mais pas de cette pitié honteuse. Non. De cette pitié qui vous prend aux tripes et qui vous fait monter les larmes aux yeux. J’avais de la peine et de la tristesse pour lui. C’était évident qu’il était perdu. Perdu dans un monde où personne ne lui tendait la main. Juste un monde où n’importe qui pourrait venir pour le taper sur le dos. En traitre et en lâche. Par derrière. Pour mieux le briser. Il avait dû traverser des épreuves que je pouvais à peine imaginer. Des épreuves que je pouvais à peine concevoir. Juste le corps de sa sœur m’en disait assez sur ce qu’il devait avoir vécu. Après tout, qui conserverait un corps ainsi ? Personne de normale. Mais une personne blessé jusque dans son âme, oui. Et il devait sûrement l’être. Blessé, brisé et perdu. Et on m’avait demandé de capturer ça. Un homme comme ça. On m’avait demandé de le ramener dans ce qu’il avait fuit. De le faire franchir les portes de son enfer vivant une seconde fois. De l’amener sous des aiguilles et des scalpels. Sous des coups et des cris inhumains. Et moi, j’étais réellement partit pour obéir. Comme l’affreux mouton que j’étais. J’aurai pu le ramener. Si seulement je ne l’avais pas vu prendre autant soin de ce corps. Si seulement je ne l’avais pas vu créer un corps bien plus vivant que celui au sol. Si seulement je ne l’avais pas observé. Heureusement que je ne suis pas comme tous ces gens qui me donnent des ordres. Heureusement que j’ai encore une conscience. Sinon, je l’aurai déjà renvoyé là-bas. Mais j’en étais incapable. Mon âme me criait de rester avec lui. De le soigner et de l’aider. Et de prendre soin une dernière fois de ce corps. Il ne devait pas voir le corps se décomposer. Il devait garder une dernière image de sa sœur. Une image normale. Une image d’un corps mort mais qui semble encore un peu endormit. Pas d’un corps qui entre dans un état de décomposition. Je ne veux pas qu’il voit ça. Il n’en ressortira plus que brisé. On ne doit garder que de bonnes images des personnes qui nous sont chères.

Je l’écoute se présenter. Hwang Junsoo. J’hoche lentement la tête en souriant simplement. Et je dissimule derrière ce sourire une vérité honteuse. Hwang Junsoo, je sais déjà tout ça. J’en sais un minimum sur toi. Je connaissais ton visage avant que tu ne vois le mien. Je connaissais les raisons de ton ancienne capture avant de te parler. Pourtant, je joue à l’ignorant. Pour mieux te capturer. Mensonge. Je me mens à moi-même. Je bouffe mon propre mensonge. Je suis là auprès de lui parce que plus il parle et plus il agit et plus il me rappelle ce que je suis. Il continue de parler et m’explique qu’il considère sa demi sœur comme sa jumelle. Et je me surprends à l’envier. Moi qui avais un jumeau, je n’avais pas eut la chance de grandir avec. Un destin nommé Père avait décidé de nous séparer quelques années après notre naissance. Mais autant que je l’envie, je ne donnerai rien au monde pour me retrouver à sa place. Lui, il ne l’avait plus sa sœur. Moi, je l’avais. Mais où était la différence ? Tout comme lui, je courais après un corps. Un corps vivant certes, mais un corps dont je n’avais aucune possibilité de rencontre. Un corps qui me haïssait peut-être. Au final, voilà pourquoi je ne voulais pas le capturer : on était deux frères cherchant sa moitié. L’un pouvant espérer aux retrouvailles et l’autre enfermer dans le destin de la mort. Et quand je l’entendis dire qu’il voulait serrer un corps, je me suis surpris à penser qu’il fallait absolument enterrer sa sœur. Je ne pouvais pas l’imaginer se réveiller un jour et trouver le corps dans un état qui le ferait vomir. Un sourire triste s’est dessiné un instant sur mes lèvres alors que mon regard s’est posé sur mon sac et mes mains qui s’évertuaient à ranger mes affaires de soin. Et je l’entends dire qu’il n’a pas su la protéger. Non, c’est faux. Il n’en avait pas le pouvoir. Il y a des choses dans ce monde qui nous est impossible à réaliser. Avec tous ses efforts et sa bonne volonté, c’est impossible. Sa voix était tremblante et me désemparait. Que pouvais-je faire à part recoudre des plaies physiques ? Son âme aurait mérité qu’on prenne du fil, une aiguille et des ciseaux. Son âme aurait mérité qu’on s’atèle à la tâche pour recoudre ce qui pouvait encore l’être. Mais une âme ce n’est pas un corps. C’est bien plus complexe. Quand ça ce brise, ça ce recolle mais ça reste fragile. On peut voir encore les fentes qui laissent passer l’air. C’est comme un vase. Même recollé, il ne retient plus l’eau. Une âme c’est tellement similaire. Même réparé, elle ne marchera plus jamais de la même manière. Elle ne se remplira plus jamais comme avant.

Je l’entends changer de sujet et aborder des choses qui me concernent. Qui suis-je ? Qu’est-ce que je veux ? Je ne pouvais pas répondre sincèrement à ces questions. Je devrais lui dire que je suis Shin Aki, un Aegis qui est venu ici pour le capturer mais qui a changé d’avis pour mieux le capturer dans un futur plus ou moins lointain. Serrant lentement la mâchoire, je me détestais l’espace d’un instant pour ce que j’étais et ce que je représentais pour des mutants comme Junsoo. Une belle ordure trahissant sa propre espèce pour ses intérêts personnels. Et qu’importe que mes intérêts soient nobles ou méprisables, j’étais un fichue traitre qui n’avait aucune fierté. Un fiche mutant qui n’hésitait pas à baisser la tête devant des personnes qu’il pouvait tué sans difficulté seulement pour garder ses privilèges. Parce que je voulais pouvoir protéger. Je voulais pouvoir fermer les yeux lors d’une chasse. Faire comme si je n’avais pas vu de mutants cachés dans une cave. Faire comme si une maison était vide. Et aussi longtemps que ma réputation me le permettra, je n’hésiterai pas. Je profiterai du nom de mon père. Jusqu’à ce que je tombe. La chute sera douloureuse mais je n’aurai pas de regret. Je n’aurai pas peur de devenir comme tous les mutants que j’ai capturé jusqu’à présent. Je me repentirai de mes pêchés en vivant comme j’en ai forcé plus d’un à vivre. Et même si je ne serai jamais pardonné, alors peut-être mon âme se sentira plus légère. Juste un peu. Cela sera suffisant pour alléger mes nuits. Alors, aujourd’hui encore je mentirai. Aujourd’hui encore je raconterai des mensonges sur qui j’étais et la raison de ma présence ici.

« Je t’ai dit, je m’appelle Aki. Shin, si tu veux savoir mon nom. Je t’aide parce que tu me rappelles un peu qui je suis. Je t’ai soigné parce que tu en avais besoin Hwang Junsoo. Tu allais mourir si je ne faisais rien. Et comme je te l’ai dit, t’as pas finis de t’occuper de ta sœur. Tu dois lui offrir une sépulture. » Je souris d'amusement quand j’entends sa remarque sur le tee-shirt et je m’observe moi-même pour remarquer le sang dessus. Finalement, je regarde son corps à lui et je plonge mes yeux dans les siens. « C’est plutôt moi qui devrait te proposer un tee-shirt. »

Il suffisait de le regarder pour comprendre que jusqu’à présent, il n’avait vécu que pour le corps de sa sœur. Un corps mort mais qui semblait en meilleur état que le sien. Junsoo semblait bien plus misérable que sa sœur allongée à l’extérieur. Il commence alors à me parler d’une légende. Celle d’un papillon cramoisi que j’ignore totalement. Je m’installe un peu mieux face à lui, et je croise mes jambes l’une sur l’autre et je l’écoute. Je le vois ouvrir un portail et j’en vois les papillons rouges sortir. D’un rouge particulièrement beau. Presque couleur sang. Et je reste surpris par la beauté et le réalisme qu’il arrive à créer. Un se pose sur son index alors qu’il continue son histoire. Des jumeaux. La mort de l’un sans l’autre. Une séparation jusqu’à la mort de l’autre. Une séparation. Je venais encore une fois à envier son sentiment. Si lui considérait cette malédiction propre à sa sœur et lui, cela en était tout le contraire pour moi. J’avais ressentie cette tristesse quand mon père m’avait mentis en affirmant que mon frère était mort. Mais je doute que mon frère ait ressentit cette tristesse. Peut-être de la colère et de la haine envers moi. Le jumeau choisi pour être protégé. Notre lien s’était brisé et nous n’étions plus des jumeaux. Du moins, pas ceux de sa légende. Et mon cœur souffrait. Car depuis que je l’avais revu, je ressentais le besoin de le retrouver. Le besoin de le ramener auprès de moi. Le besoin de le protéger. Mais j’avais l’horrible impression que pour lui, c’était tout le contraire. Que je n’étais plus son jumeau depuis des années. Je voulais des réponses. Juste quelques réponses à mes interrogations. La voix de Junsoo s’atténue et je sens la faiblesse à l’intérieur. Lentement, il perd son souffle et s’effondre en sanglot. Je ne suis pas étonné. Ma main se tend lentement vers lui. Lentement vers son épaule. Je me stoppe quelques instants. Est-ce que c’est bien ce que je compte faire ? Je ne vais pas plus le détruire dans le futur ? Est-ce que c’est mon rôle ? Je n’étais pas là pour ça en premier lieu… Alors je ne devrais pas. Pourtant, il me suffit d’un autre regard pour que ma main saisit son épaule et que mon corps suive mon bras. Que ma main gauche saisit son dos et que je le tire vers moi. Je sais qu’on ne se connaît pas. Je sais que je suis un enfoiré d’inconnu d’Aegis et qu’il ne le sait même pas. Mais je sais que parfois, des bras pour pleurer, ça fait du bien. Juste pour se sentir soutenu et pouvoir relâcher tout ce que l’on a sur le cœur l’espace de quelques instants.

« Je comprends Junsoo. Je te comprends. T’as fait tout ce que tu pouvais. J’en suis sûr. On n’abandonne jamais un frère ou une sœur. Jusqu’à ce que l’on ne puisse plus rien faire. Je sais… » Je suis un peu comme lui. Je reste un Aegis dans l’espoir de pouvoir protéger le jumeau que j’ai perdu quand j’étais gosse. Je ferai tout pour le protéger. Jusqu’à tromper quelqu’un comme Junsoo. Jusqu’à jouer au salaud comme aujourd’hui. Le jour où il saura, peut-être qu’il voudra me tuer ? Peut-être, je ne lui en voudrais pas. « Tu dois la laisser dormir maintenant. Imagine si j’étais un Aegis au service de l’armée Junsoo, j’aurai pu emmener ta sœur et toi dans un de ces labo. Il faut que tu la protèges une dernière fois. C’est ton rôle de frère. Je vais t’aider. Tu ne seras pas seul. »

Imagines Junsoo que je sois un salaud. Tu serais vivant mais ailleurs. Et ta sœur servirait une dernière fois de cobaye. Mais surtout Junsoo, je suis sûr que tu ne veux pas la voir dans quelques jours. Dans quelques jours, son corps commencera à changer. Je sais qu’il n’est peut-être pas en état d’y penser. C’est pourquoi, je me dois de le faire agir sans vraiment le lui rappeler. Ce serait horrible que de lui dire que le corps de sa sœur va se mettre à pourrir sous ses yeux. Je préfère lui dire que c’est pour la protéger. Ce n’est pas un mensonge. C’est la seconde raison. Mais celle-là est plus facile à accepter que la première.
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MessageSujet: Re: He carries the Madness. [Junsoo&Aki] He carries the Madness. [Junsoo&Aki] I_icon_minitimeLun 4 Mar - 0:28




" Il ne reste plus rien de moi qu'une boîte de cendres ✗
Bienvenue dans ma chambre
Je ne vous attendais pas,
En si grand nombre,
Pleurer sur mon corps froid
Pourquoi dans mes heures sombres
N'étiez vous pas là?
Maintenant je succombe

Il l'entendait. Son souffle rauque lui réchauffait l'oreille. Junsoo était plaqué contre le torse d'Aki, le visage niché sur l'épaule de ce dernier. D'un geste qui semblait impulsif, l'homme qu'il venait de rencontrer il y a même pas quelques minutes le serrait dans ses bras. Une étreinte forte. Puissante. Apaisante. Confortable. Rassurante... Sa joue toucha le t-shirt d'Aki, trempé de sang. Son sang. Sa vie. Et ses larmes qui ne s'arrêtèrent pas s'y mélangeaient. Succomber à la tristesse. Tomber du ciel; rater les nuages. S'écraser sur le sol. Souffrir. En silence. Le destin semblait en avoir décidé autrement. Il avait attéri dans les bras de cet homme, dont il se sentait proche, sans explications. Junsoo passa ses bras dans le dos d'Aki et serra de toutes ses forces, jusqu'à faire des traces dans son t-shirt qui aura bien été malmené ce soir. C'était si confortable d'être avec quelqu'un. Une chaleur humaine, entendre le coeur d'une autre personne battre, à la limite de l'unisson avec le sien, le sentir et entendre respirer. Etre avec une personne vivante sans avoir peur. Soo laissa tout couler, il relâcha ses larmes retenues bien trop longtemps, sans des soupirs douloureux. Il toussa. Sa respiration se faisait de plus en plus rapide, son étreinte de plus en plus forte. Junsoo ne voulait plus le lâcher. Comme s'il était entrain de câliner sa soeur, vivante, il allait pas le lâcher. Peu importe s'il ne le connaissait pas, peu importe s'il était le diable en personne. Peu importe, parce que lui, Aki, était là, en cet instant, lorsque Junsoo en avait le plus besoin.

Son corps contre le sien, aussi chaleureux cela était, semblait douloureux. Comme si une couche de vide lui mangeait la peau peu à peu au contact de l'homme. Son t-shirt commençait d'ailleurs à disparaître. Mais qui pourrait prêter attention à de tels détails à ce moment là, la douleur mentale était bien plus puissante que la douleur physique...

Il remonta son visage et cogna le cou d'Aki. Son odeur lui chatouillait le nez, encore une fois. C'était agréable. Une odeur familière et apaisante, qui lui plaisait. Son regard imbibé de larmes chercha un chemin vers celui qui le serre contre contre lui. La force de cet homme semblait laisser passer des sentiments via ses yeux. La détermination autrefois dégagée semblait être maintenant généreux de compassion. Aki disait qu'il comprenait ce que c'était de perdre un frère; une soeur. La sincérité semblait couler de ses yeux au dépit des larmes. Et maintenant, ces paroles, qui tuèrent Junsoo. Tu dois la laisser dormir. Ces susurres de la mort qui lui piquèrent l'oreille, dans un raclement de gorge. Les yeux de Junsoo s'écarquillèrent. Venait-il de lui demander, de lui dire, qu'il fallait enterrer sa soeur ?

Junsoo ne bougeait plus, mais son étreinte était toujours aussi forte. La phrase prononcée explosa dans sa tête. Enterrer... Sa soeur... Avait-il une fois dans sa vie songé à le faire ? Son coeur se pressa. Une pression bien plus forte. Sa joue était tâchée de son propre sang. Il brisa l'étreinte avec Aki, avant se remettre au niveau de son visage, à le regarder dans les yeux. Le katharsis avait envie de le frapper, de toutes ses forces. L'envie était là. Mais son bras ne bougea pas. Ce qu'il venait de dire était tellement vrai, qu'il ne pouvait plus fuir. Il... avait compris ? C'était le moment des adieux. Tremblant, hésitant, il chercha le réconfort dans le regard d'Aki. Mais oui, c'était inévitable et il ne semblait pas vouloir lui mentir. L'enterrement de Jiwon allait se dérouler ce soir. Le regard de Junsoo s'échappa sur le sol, un dernier instant. Vouloir le faire était une chose. Pouvoir le faire... Il se mordit la lèvre jusqu'au sang. C'était si facile de fuir la réalité. Il aurait aimé le faire pour l'éternité. Junsoo vit ses blessures au bras traitées plus tôt par l'homme qui venait de lui dire la vérité. Il ne pouvait plus continuer comme ça. Le jeune Hwang essaya de se relever dans un élan d'effort, en s'appuyant sur Aki. Il tituba et regarda sa soeur au loin sous le cerisier.

Un portail de miasme se créa devant lui et un miroir en sortit. Junsoo put voir son reflet. Il était sale, incroyablement sale, tâché par la terre de partout. Le sang lui mangeait littéralement le visage. Il n'avait pas pris conscience de l'état dans lequel il se trouvait. Pourquoi avait-il accepté d'en être arrivé là ? Et le reflet se changea en reflet de Jiwon, vivante, qui mourrait devant lui. Dans des derniers sanglots, il brisa le miroir de son bras droit, réouvrant des plaies. Il émit un gémissement de douleur. Non. Arrête de te faire du mal comme ça...

Il marcha vers le cerisier, lentement et en regardant de temps en temps derrière lui, en espérant d'apercevoir Aki. Cet homme lui donnait bizarrement la force d'avancer. Peut-être venait t-il d'être manipulé, mais alors il était manipulé par la vérité.

Junsoo tomba sur ses genoux une fois arrivé devant le corps de sa soeur. Il s'excusa, encore et encore. Il essayait de se relever et faire ce qu'il devait faire. Mais décidément... Il bloquait. Ses lèvres bougèrent, il allait crier le nom de sa soeur. Et...
    ▬ AKI ! Je... Ne peux pas...
Ce n'était pas le bon nom qui était sorti du fond de sa gorge, faisant des échos dans le cimetière. Il se remit à pleurer comme un vaurien. Pourtant, il était habitué à enterrer des corps. Junsoo agrippa le corps de sa soeur. Froid. Et qui était en plus piteux état que la veille, l'odeur de la mort était plus forte aussi. Mais, non, il ne pouvait pas...

    ▬ Jiwon, excuse moi, excuse moi être aussi faible, excuse moi de ne pas t'avoir protégée, excuse moi, excuse moi, excuse moi...
Alors qu'il disait ses derniers soupirs, l'on pouvait voir un portail de miasme au sol qui commençait à rendre peu à peu ce qui se trouvait autour de l'arbre en sables mouvants. Emportant peu à peu les deux Hwang. Sans que Junsoo ne s'en rend compte lui mème... Son propre désespoir l'engloutissait. Allait-on le sortir de là ? Aki. Va tu laisser cette âme brisée se détruire comme ça ?

Junsoo prit enfin conscience de se qu'il se passait. Il releva la tête et regarda Aki. Son coeur lui supplia de lui venir en aide. Mais il ne put dire un mot. Il ne quitta pas la main de sa défunte soeur mais... Voulait-il mourir comme ça ? Il pensait être seul. Mais là bas, cet homme, en blanc, lui était venu en aide ce soir. Non, encore une fois, c'était un inconnu. MAIS...

Il voulait apprendre à le connaitre. Commencer une amitié avec lui. Lui parler. Lui rendre un t-shirt. Re-sentir son odeur. Qu'importe s'il le connaissait que depuis peu. Cet homme, nommé Aki, lui avait redonné envie. Vivre. Une notion qu'il avait longtemps oubliée, et pourtant... L'espoir de vivre lui était revenue. Junsoo voulait le remercier.

    ▬ ... Aki... Je ne veux pas mourir comme ça ...
Et pourtant, ses propres sables mouvants lui avaient déjà emprisonné ses jambes. Il n'avait plus aucun contrôle sur son propre portail, sûrement dû à son état mental instable actuel. Il ne pouvait plus qu'espérer que cet homme était bien sincère... Et qu'il n'était plus seul, maintenant.

Et ce soir en au revoir
Je vous donne mon désespoir
Et ce soir dans vos mémoires
Que ma mort soit un miroir.


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Shin Aki
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MessageSujet: Re: He carries the Madness. [Junsoo&Aki] He carries the Madness. [Junsoo&Aki] I_icon_minitimeLun 4 Mar - 10:49

Parfois, on rencontre des miroirs humains. Ces miroirs qui vous rappelle qui vous êtes et ce que vous auriez pu devenir. Ces miroirs que vous comprenez dans tout. Leurs gestes, leurs paroles, leurs expressions et leurs larmes. Ces miroirs que vous considérez comme une moitié à protéger. Ces personnes vous ressemblent tellement que les différences qui vous séparent sont parfois un véritable ravin. Si ressemblant et pourtant si différent. Ces personnes, vous ne les comprenez pas par rapport à la parole, aux idées communes mais par une chose totalement différente. Vous le sentez au fond de vous. Il y a ce sentiment d’aisance et d’apaisement qui vous permet de vous libérer au premier contact et de faire confiance quasi instantanément. Vous avez envie de tendre la main, de prendre dans les bras, de tout dire et de tout entendre. Les tabous et les craintes tombent comme un mur bien trop fragile. Ce type de personnes miroirs, vous font vous sentir moins seul. Tout d’un coup, vous trouvez quelqu’un exactement comme vous. Une histoire similaire et pourtant différente. Une histoire qui vous permet de vous sentir entouré et en même temps triste. Généralement rencontré dans la fatalité et lié par un lien sombre reposant sur des histoires d’une tristesse indéniable, avec le temps, ces personnes miroirs deviennent un double à qui vous pouvez tout dire et tout confier. Et ça me faisait peur. Affreusement peur. Parce que j’avais l’impression que Junsoo était cette personne miroir. Et j’avais peur de m’attacher un peu trop à lui. Lui que je devais ramener dans les laboratoires qui avaient détruit sa vie.

Il se détache de moi comme si les paroles que j’avais dites étaient proscrites. Il arrête ce contact qui avait pour but de le réconforter. Cela pouvait paraître un peu fou. De le toucher ainsi alors que cela faisait que quelques heures que nous nous connaissions. Mais j’ai bien peur que Junsoo soit cette personne miroir. Celle qui fera tomber tous mes remparts et toutes ma volonté pourvu que je puisse l’aider. Le regard de Junsoo chercha le mien et j’ai compris. J’ai compris qu’il se résignait aux paroles que je lui avais dites. Oui Junsoo, il était temps de dire au revoir. Il n’était pas une question de choix ou de pourparler. Avant la nuit, avant la fin de la journée et avant le nouveau levé de soleil, il faudra que sa sœur soit enterrée. Autant pour son corps que pour lui. Il en avait affreusement besoin. De se relever. De réapprendre à vivre. D’apprendre à lâcher la main de sa sœur et de marcher seul. Apprendre à s’observer et à prendre soin de soit. Apprendre à se battre pour soi-même. Apprendre à respirer pour sa vie. Juste apprendre à vivre. Et je me doutais au combien cela devait être dur pour lui. De se relever et d’avancer seul dans un monde comme le nôtre. Il se releva tant bien que mal, manqua de tomber et fit apparaître un miroir. J’allais lui dire qu’utiliser ses pouvoirs n’était pas une bonne idée dans son état mais quand j’ai vu pourquoi il faisait cela, je suis resté silencieux. Il s’observait dans un miroir. Son visage sale et fatigué. Un visage si triste. Un visage si tiraillé par la douleur.

Je me suis relevé sur mes jambes et j’ai observé ce qu’il voyait dans le miroir. L’image changea et ne reflétait plus son reflet mais celui de sa sœur. Il brisa le miroir, se blessant à nouveau mais je n’ai pas bougé. Il ne fallait pas. Il avait besoin de prendre des décisions seul. Il avait besoin de faire le premier pas tout seul. Il avait besoin de faire cela lui-même. Moi, je resterai là à l’observer et si jamais il réclame mon aide, je serai là. Pourquoi je fais tout ça ? Pour lui ? Pour un inconnu ? Un mutant que je devais attraper ? Pourquoi ? Je fais le mal en agissant ainsi. Je lui laisse me demander sa confiance mais je suis fourbe. Un enfoiré qui était là pour le ramener. Était là. Oui, c’est ça la réponse. À l’instant où j’ai vu le corps de sa sœur et que j’ai compris oh combien sa situation ressemblait à la mienne, je n’ai plus eu la force ni l’envie d’être l’Aegis ou le soldat. Je voulais être Aki. Juste moi-même et agir pour moi. Comme une personne doté d’une conscience, d’une morale et d’une raison.

Alors, je le suis lentement lorsqu’il sort pour aller vers le cerisier et vers sa sœur. Je peux le voir se retourner pour voir si je suis là. Je tente de lui faire un sourire rassurant pour lui dire « vas-y, je serai là ». Je me tiens à quelques mètres lorsqu’il tombe à genoux devant le corps inanimé de sa sœur et qu’il s’excuse. Je n’ai pas compté le nombre de fois qu’il s’est excusé car sa voix était brisée. Brisée par le chagrin et la résignation. Avec surprise, je l’entends crier mon nom mais je ne bouge pas. Il peut le faire. Il doit le faire. C’est peut-être cruel de ne pas agir, de ne pas venir et de ne pas me charger d’enterrer sa sœur mais si c’est moi qui le fait, il ne tournera jamais complètement la page.

« Si tu peux Junsoo. »

Au moment où il attrapa le corps de sa sœur, je me suis mis à douter. Y arrivera-t-il ? Sera-t-il capable de laisser sa sœur partir ? Il était temps qu’il vive par lui-même et pour lui-même. Mais dans ce genre de situation, passer le cap relève plus d’un défis insurmontable qu’un simple paris. Il continua ses excuses. Il n’avait pas pu la protéger. Non, il n’en avait pas eu le pouvoir et la possibilité. C’était ainsi. Le destin est parfois si fort qu’avec toute la volonté du monde et le courage, on n’y arrive pas. On n’arrive pas à changer le court des choses et on assiste impuissant à la conclusion qui nous envoie droit dans un enfer vivant. Junsoo fit apparaître des sables mouvants qui emportèrent sa sœur. Mais lui également. Et là encore je ne me suis pas mis à bouger. Parfois, il faut savoir lâcher la main d’un enfant pour qu’il puisse marcher par lui-même. Et avec Junsoo, c’était à peu près pareil. La seule différence était qu’il n’était une question de marche mais de quelque chose de bien plus complexe. Bien trop complexe même. Et je le voyais de faire emporter lentement et mon âme criait d’y aller. D’aller l’attraper pour le sortir de là. Et pourtant, il y avait cette main qui ne lâchait pas celle de sa sœur. C’est alors que sa voix entra en contradiction avec son corps. Junsoo semblait tiraillé entre ses envies et ce qu’il pensait son devoir. Il ne voulait pas mourir. Je ne le laisserai pas mourir. Mais je voulais juste qu’il arrête lui-même son pouvoir. Mais, il n’y arrivait pas. C’était trop dur. Je pense que cela aurait dur pour n’importe qui. Je lui ai dis que je serai là. Alors, j’avance vers lui et je lui tends ma main.

« Attrape ma main Junsoo. Je ne te laisserai. Tu n’es pas seul. Tu ne seras jamais seul. »

Ma main se tend vers lui alors que mes pieds restent loin des sables mouvants qu’il vient de créer. Lentement, je crée un vide devant lui. Un vide qui engloutit le sable mouvant et qui lui permet de poser les pieds sur un sol moins dangereux. Un sol un peu plus dur. Je prends soin à créer un vide léger, un vide qui ne l’emportera pas. Un vide qui ne lui fera pas mal. Un vide qui n’aspire que le sable. Et je lui laisse une dernière fois la possibilité d’avancer seul. Il lui suffit de prendre ma main et d’avancer vers le chemin que je lui ai créé. Un chemin pour lui. Comme une nouvelle route pour une nouvelle vie. Une vie où je veux que cet homme miroir soit protégé et puisse sourire non pas par ironie ou moquerie mais par plaisir.
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MessageSujet: Re: He carries the Madness. [Junsoo&Aki] He carries the Madness. [Junsoo&Aki] I_icon_minitimeMer 6 Mar - 22:44




" Ain't no tomorrow in paradise ✗

Le sol qui s'éclate sous ses pieds. Ce siphon de terre qui avale tout sur son passage et cette herbe verte maintenant à l'éclat taché de boue, il était là, au centre de ce désastre et surtout l'origine de toute cette folie. Une faille. Des craquements. Les nerfs. Il suffisait que son coeur contredise son cerveau pour que tout éclate. Il ne voulait pas lâcher la main de cette femme si précieuse. Sa moitié, son sang, son être. Il ne voulait pas non plus lâcher la main vers l'espoir de vivre. Il regarda cet homme qu'il commençait à apprécier. Il espéra, oui, il espéra. Fortement. Vivement. De tout son coeur, qu'il lui tendrait sa main, vers lui, pour le sortir de là, de le rassurer. Trop d'années noyées dans le silence, étouffées dans la solitude, tuées dans le déni, asphyxiées par les remords. Son regard était celui d'un être brisé, vivant... Qui ne vivait plus, en fait. Sans but, sans identité, sans rien. Il allait là où ses pas le portaient tant qu'il était pas loin d'elle. Il la voyait, paisible et donna un foyer de mort à d'autres afin qu'ils soient aussi paisibles eux aussi. Avez vu son sourire il y a même pas quelques minutes ? On aurait pu croire qu'il ne savait plus sourire. Et pourtant. Cet homme, modeste inconnu ou héros inattendu, avait réussi à lui afficher un sourire radieux sur son visage rongé par ses misérables souvenirs. Qui l'eut cru ? Personne. Même pas lui. Et voilà encore cet Aki qui s'approche. Junsoo, la réalité n'est pas aussi douloureuse que tu ne le crois... Surtout quand tu n'es pas - plus - seul.

L'on put voir de la joie dans ses yeux mouillés. Ils brillaient, non pas de peine, mais de bonheur. Il le fixa au loin, avec comme une mer déchaînée de sable les séparant. Il pouvait y avoir des mètres et des mètres de distance entre eux deux, là, c'était comme s'il s'approchait de lui sans réellement bouger. "Attrape ma main." Son coeur fit un bon et la main du connard maintenant héros se tendait vers lui, comme un passage qui s'ouvrait vers la vie, la vraie. Junsoo posa ses yeux sur la main libératrice qui se présentait à lui. Malgré la puissance de son propre pouvoir, le déprimé réussit à braver les obstacles et à sortir son bras droit des vagues de tristesse et à commencer à le tendre vers son sauveur. "Je ne te laisserai pas. Tu n’es pas seul." Il l'entendait. Son regard se teinta de détermination. Il avait choisi de combattre le ras de marée nostalgique et à marcher à contre courant. Il avait toujours l'autre bras fixé à celle de sa soeur. Avec efforts, il s'approcha de plus en plus d'Aki qui avait l'air de lui donner un coup de main, malheureusement un peu trop faible puisque les sables se firent de plus en plus déchaînés. Ses doigts touchèrent de leur bouts glissants ceux du jeune homme. Il souria. Il allait vivre.

"Tu ne seras jamais seul."
Il ne put serrer la main de l'homme qui lui promettait de ne pas être seul. Ses doigts glissèrent et dans un court instant Junsoo était comme projeté en arrière vers le corps de sa soeur déjà enseveli. Tout se passait comme au ralenti. Son sourire se crispa et laissa place à une expression d'inquiètude sur son visage. Et finalement, son désespoir l'aura rattrapé. Il s'était retrouvé là où laisser les gens en paix; six pieds sous terre - et les sables se sont calmés.

* * *
Prenez une toile. De votre main droite, attrapez votre plus beau pinceau. Plongez le dans le blanc le plus éclatant que vous avez. Laissez passer les poils de votre outil sur la page vierge. Continuez jusqu'à ce que vous avez recouvert toute la surface. Au centre, peignez cet homme. Junsoo. Faites en sorte qu'il soit seul. Le plus seul possible. Brûlez lui les ailes et interdisez lui la joie. Laissez pleuvoir les plumes au blanc pur et laissez le contempler ce corps inerte de sa soeur au sol que vous prendrez soin de le mettre dans son champ de vision. Commencez à lui attacher les bras dans le dos avec des chaines noires de violence. Vous le voyez essayer de courir, en vain. Brisez lui ses jambes. Vous le voyez essayer de ramper, en vain. Crevez lui les yeux. Vous le voyez, en train de crier de tout ses poumons. Plantez lui le coeur. Vous le voyez, pleurer de toute son âme. Le blanc de votre toile passe étrangement à un noir profond de désespoir sans que vous pussiez l'expliquer. Il est toujours là, au centre de votre oeuvre. Vous avez beau redessiner des courbes blanches, rien ne se passe. Ses chaînes se brisent, mais il est toujours misérable. Perdu dans ce noir que vous ne pouvez plus effacer. Votre pinceau s'agite tout seul et peint cet autre homme, qui brise d'un coup votre toile. Le noir s'éclate en morceaux de blanc vers celui que vous avez torturé. Il se pose devant lui, soupire, avant de lui offrir une étreinte. Malgré l'état désastreux du torturé, il lui offre protection et apaisement. Et il prononce son nom. Je m'appelle Aki. Tu ne seras jamais seul. Bienvenue dans ce paradis noir, autrement nommé Terre, là où les anges meurent et ont les ailes recousues par ces personnes spéciales, qu'on nomme modestement amis.

* * *
Le portail n'avait pas fini de se refermer et l'on pouvait voir cette scène à travers. C'était l'imagination de Junsoo alors qu'il venait de s'enfoncer dans le sol. Exactement ce qu'il voyait dans sa tête. Et il voulait qu'Aki le voit, alors qu'il était en train d'étouffer sous terre. Junsoo avait perdu prise avec le corps de sa soeur. Mais dans un dernier élan de volonté, il réussit à se dépasser à créer un deuxieme et petit portail dont en sortit un rayon blanc lumineux qui lui fraya un chemin d'entre les méandres des enfers. Sa main blessée en sortit. Sa respiration était faible. Il tâtonna le sol détruit avec faiblesse.

    ▬ ... Je suis là, Aki, prononça t-il d'une voix à peine inaudible. Je t'ai écouté. Je te crois.
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MessageSujet: Re: He carries the Madness. [Junsoo&Aki] He carries the Madness. [Junsoo&Aki] I_icon_minitimeDim 10 Mar - 11:21

Sa main est si proche de la mienne que mes doigts touchaient les siens. J’aurai pu me rapprocher un peu plus et le saisir. J’aurai pu lui attraper la main plus le bras. Seulement, il glissa dans son pouvoir avant que je n’ai pu agir. Je l’ai vu s’enfoncer avec stupeur et frayeur. Comme au ralenti, son corps qui fut engloutit en l’espace de quelques secondes. Les expressions sur son visage changèrent et me brisèrent le cœur. Ce n’était pas de l’indifférence mais de l’inquiétude et de la peur. Il n’avait pas envie de mourir. Et je n’avais pas envie de le perdre. Pas parce qu’il était le mutant que je devais ramener au laboratoire mais parce qu’il était, j’en étais sûr à présent, cet homme miroir. Cette personne qui en l’espace de quelques minutes captura mon attention et mon esprit. Cette personne qui me convint de l’aider plutôt que de le capturer sans rien me dire. Juste avec des actions. Juste avec une histoire. Juste avec sa personnalité. Je ne voulais pas le laisser tomber comme ça. Je n’avais pas prévu que cela arrive. Je pensais qu’il allait réussir à prendre ma main et que je n’aurai plus qu’à le tirer. Je ne pensais pas qu’il se ferait engloutir. Involontairement. C’était sûr qu’il n’avait pas mis sa volonté dans cet acte. Son désespoir l’avait rattrapé et il n’arrivait plus à contrôler son pouvoir. Cela arrive que lors de crises, on perde tout contrôle sur son propre pouvoir. Et que celui-ci nous blesse. Et Junsoo était en train de le vivre. Ce moment où votre pouvoir ne vous écoute plus. Ce moment où vous devenez impuissant. Ce moment où vous devez vous confronter à la fatalité. Et la fatalité de Junsoo ici n’était autre que la mort. Sa mer de sable ne le mènera à rien d’autre que le repos éternel.

Alors qu’il était sous terre, son portail montra une image troublante. Une image qui me serra le cœur. Cette toile était une pure torture qui avait pour but de briser tout espoir que l’être mettait en œuvre. C’était pire que de couper les ailes à un oiseau. Ici, on lui coupait tout. On lui retirait tout. Tout ce qui lui permettait d’avancer. Tout ce qui lui permettait de vivre. Et on ne laissait qu’un corps remplis de désespoir et incapable de faire un pas de plus. Pourtant, une autre silhouette se dessine. Et je ne me reconnais pas au premier coup d’œil. Je vois ce corps se déplacer sur cette toile noire indépendamment du pinceau qui vient de torturer la première âme. La silhouette se penche, parle et révèle mon identité et lui offre une étreinte en même temps. Plus qu’un choc, une motivation et une peur soudaine se saisissent de mon âme. Est-ce un dernier appel à l’aide ? Un dernier cri ? Un au revoir ? Je n’en sais rien mais je sais que mon cœur me cri d’aller le chercher et de faire mon possible. Le miroir disparaît pour ne montrer qu’un sol ou le sable s’est calmé. Comme si, six pieds sous terre était suffisant pour étouffer les derniers pleurs d’un homme. Comme si six pieds sous terre, je ne les entendrai pas. Littéralement, c’est vrai. Mais je n’avais pas besoin d’entendre des sanglots pour savoir que Junsoo souffrait sous mes pieds. Il n’avait pas envie de mourir. Ses yeux ne montraient pas le désir de mort. Non, il y avait une lueur d’espoir. L’espoir de démarrer une nouvelle vie. L’espoir d’avoir une autre main à saisir pour pouvoir avancer à nouveau. Alors non, je ne le laisserai pas.

Et comme si mes prières furent entendues, un dernier portail se créa. Et une main en sortie. Une main dont je connaissais l’identité. Je me suis précipité vers lui, tombant violemment sur mes genoux pour attraper sa main avec les deux miennes. Il m’avait montré qu’il voulait vivre, qu’il allait faire son deuil. Il était tant de l’aider. De l’aider à sortir du gouffre. J’entends sa petite voix me signaler sa présence et je souris. J’attrape un peu mieux sa main pour me saisir de son bras et je le tire. Mais la terre limite mes mouvements. Et malgré ma force, il est assez difficile de sortir son corps. Et si je le laisse trop longtemps dessous, il n’aura bientôt plus d’oxygène. Alors, tout en repérant son corps, je crée un portail de vide tout autour de son corps. Comme une couche de protection. Une couche qui absorbe la terre et le sable qui m’empêchent de le remonter. Le travail est difficile mais après quelques minutes, j’arrive enfin à attraper ses épaules. Je passe mes bras dessous ses aisselles et je le tire vers l’extérieur. Et tout en rampant sur le sol, je termine de faire sortir ses jambes. Lorsque c’est enfin fait, je nous tire un peu plus loin, à quelques mètres, de ce sol qui vient de l’engloutir. Mais je ne le lâche pas. Mes bras son toujours sous les siens et liés derrière son dos. J’approche son corps du mien et je le sers près de moi. Je ne le connais que depuis quelques heures mais les jours où j’ai passé à l’observer m’ont suffit à m’attacher à lui. Alors je ne le lâche pas et je le tiens contre moi. Ma main droite frotte doucement son dos et mon menton est posé sur son épaule droite.

« Je t’ai attrapé. Tu vois ? Je suis là moi aussi. »

On pourrait me prendre pour un fou. Un fou qui a cru que son cœur allait arrêter de battre quand il a vu l’autre disparaître sous le sable. Un fou qui risquait de se faire découvrir par ses supérieurs en aidant le Katharsis. Un fou qui consolait un homme comme s’il le connaissait depuis longtemps. Mais dans ce monde, les lois et les habitudes sont modifiées. Un ami de longue date peut vous vendre la minute suivante alors qu’un parfait inconnu peut vous sauver la vie. Alors, oui, j’étais sans doute fou d’agir ainsi avec lui. Moi qui était ici pour une toute autre raison. Moi qui risquait de me brûler les ailes à mon retour à la base militaire. Mais, cet homme était comme moi. Et il méritait une chance. La chance d’avoir une main tendue vers lui. Une main qui ne lui fera pas de mal. Une main en qui il pourra placer la confiance qu’il souhaite. Une main qu’il pourra saisir quand il en ressentira la nécessité.
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MessageSujet: Re: He carries the Madness. [Junsoo&Aki] He carries the Madness. [Junsoo&Aki] I_icon_minitimeMar 12 Mar - 22:28




" Memories of Lightwaves ✗

J'étouffe.
Pendant un instant, il fut prit d'inquiétude. Comme si son coeur était écrasé dans son propre corps, il regarda cette petite sortie au dessus de lui. Une étoile brillait dans le ciel. Elle était magnifique. Son éclat respirait l'espoir. Il essaya bêtement mais avec cet même espoir de l'attraper. Ses doigts bougèrent à peine, mais il plaça son index et son pouce de façon d'avoir "l'étoile entre les doigts". Junsoo repensa à ses années passées, où, dans la survie mais dans la joie, il passait ses nuits au clair de lune avec sa soeur. Ils passaient parfois la nuit à les contempler, ces étoiles. Des constellations lointaines et tellement proches à la fois. Inspirant évasion et rêves, tout semblait paisible parmi les étoiles. Décrocher ce rideau étoilé et l'offrir à sa soeur, quel rêve puéril. Mais quel rêve pur. Ces scintillements de lumière dans le manteau de la nuit représentait plus que des choses dans le ciel pour Junsoo - c'était d'autres mondes merveilleux qui lui permettait de s'évader dans un monde meilleur. Pendant que sa soeur dormait, son seul réconfort dans ce monde violent était peut-être d'aspirer à une vie meilleure, et si ce n'était pas possible, à s'imaginer une autre. Une épopée fantastique d'une personne généreuse et volontaire. La vie parfaite, pour lui.

Maintenant, il était là, coincé sous terre, écrasé par sa propre volonté, ses propres émotions. Il avait tellement pleuré que ses larmes séchaient même avant de pouvoir s'évader sur ses joues. Sa soeur qui était tout pour lui était déjà partie. Sa main froide avait glissé de la sienne - le papillon cramoisi se déchirait en deux. Cela faisait mal. Affreusement mal. Mais pas autant qu'il ne le pensait. Sa main était là, en dehors de sa voie de sortie, à attendre cet homme. Aki. Les rôles ont changés. L'espoir du passé était peut-être sa soeur. L'espoir du présent était cet homme. Comment était-ce possible ? A vrai dire, il n'en sait rien. Il le connait que depuis un petit moment. Mais il a ce réchauffement au coeur, ces petits battements rapides de l'organe de la vie qui le pousse à lui faire confiance. Peut-être était-il un connard, un vrai, mais qu'importe. En lui, Junsoo voyait cette étoile dans le ciel. Et son éclat était bien plus beau. Alors oui, il la tendait sa main. En espérant que cet homme était bel et bien sincère et qu'il allait lui donner la sienne en retour. Il y croyait de toutes ses forces. Il y croyait.

L'étoile ne fut plus visible pour un court instant. Quelque chose cachait la vue. Un bruit sourd se fit entendre, comme si quelqu'un était tombé au sol. Et il sentit une poigne chaude lui prendre la main. Il était là. Aki était bien là. Une sensation bizarre lui prit sur tout le corps. Comme si Junsoo était recouvert d'une armure protectrice à la fois puissante et inoffensive. Une armure qui dévalait tout sur son passage pour protéger son porteur. Junsoo se laissa emporter, impuissant et en toussant de temps à autre pour reprendre respiration, par celui qui se révèle etre son sauveur cette nuit. Il sent les bras puissants d'Aki le porter sous les bras et se laisse tirer, avant de resentir la chaleur de son corps contre son dos. Junsoo sent la main d'Aki lui passer sur le dos et son souffle sur son oreille droite."Je t’ai attrapé. Tu vois ? Je suis là moi aussi." Junsoo souria machinalement. Décidément, entendre la voix de cet homme le rendait heureux. Il regarda le ciel, une dernière fois. Sa bonne étoile venait de lui offrir une nouvelle vie. Une bonne étoile qui était venue directement sur Terre et qui à l'heure actuelle, était dans son dos. Son coeur... Etait bizarre. Heureux. Confus. Apaisé. Affolé. Tout ça à la fois. Junsoo prit de grandes inspirations un peu moins rapides. Il venait de frôler la mort, et pourtant, il y avait une phrase qu'il était impatient de prononcer.

    ▬ Je veux bien d'un bonbon, finalement, murmura t-il entre deux raclements de gorge, avant de re-sourire bêtement. Après tout, maintenant, il se devait de les accepter.

* * *
La nuit était bien tombée et elle était riche en émotions. Des souvenirs d'une soeur perdue trop tôt matérialisée en faisceaux de lumières disparue. Comme un rêve, comme une illusion. Des faiseaux qui étaient le reflet de Junsoo, et pourtant, cette lumière illusoire, le reflet de quelque chose qui n'était pas vrai. C'était comme regarder un trou noir et espérer voir quelque chose au plus profond. La Jiwon qu'il avait imaginée existait surement. Elle était pas parfaitement réelle, mais il y avait une intime chance qu'elle était là, encore. Junsoo allait-il partir la poursuivre ? Ou arrêter là et tourner la page ? Il ne savait pas. Mais, là, maintenant, il était bien. Il était heureux, avec cet homme. Il allait remettre cette décision à plus tard. Bien plus tard.

    ▬ Dis, Aki, commença t-il sans bouger, tu as bien dis que tu m'aidais parce que je te rappelle qui tu es ? Il toussa. Qui es-tu, au final ? Il marqua une pause, sa voix tremblait de fatigue. Tu viens de me sauver cette nuit. Tu es un étranger pour moi. Mais bizarrement, c'est comme si maintenant tu étais bien plus.

Il était un ami. Mais ça faisait bien un moment que Junsoo avait pas placé sa confiance en quelqu'un aussi facilement. Une confiance un peu aveugle. Donner la force à quelqu'un de vous blesser en sachant qu'il ne le fera pas. C'était si dur avant, mais avec Aki, tout semblait si simple... Il prit d'une grande bouffée d'air frais, avant d'ouvrir un dernier portail pour cette nuit derrière Aki, dont sortait des boules d'énergie à l'aspect de fumée et de lucioles qui virevoltaient dans les airs avant de se fondre dans le ciel.
    ▬ Je ne sais pas quoi t'offrir en échange, je n'ai rien, absolument rien. Pas de maison, pas d'identité, pas de rythme de vie. Mais écoute moi bien, je payerai ma dette envers toi. Il tourna sa tête vers Aki dans un dernier effort. Il y a un monde entre toi et moi, je le sais. J'imagine qu'il y a des choses dans ton quotidien que je n'ose même pas imaginer. Mais malgré ça, tu m'as vu dans un moment dur et je peux te jurer que je serais là quand tu en auras, aussi. Il toussa, encore. Je crois en tes mots. Je crois que la solitude me mangeait peu à peu. Mais... Je ne suis plus seul, pas vrai ? Sache que tu m'as donné espoir en tes paroles. Son pouvoir prit fin. La légende semble fausse. Lorsqu'on déchire un papillon, ce n'est pas forcément un malheur qui se produit...

Il souria de bonheur.
    ▬ Merci. Du fond du coeur..., lâcha t-il avant se laisser emporter par Morphée, exténué.


... Je respire.
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MessageSujet: Re: He carries the Madness. [Junsoo&Aki] He carries the Madness. [Junsoo&Aki] I_icon_minitimeDim 17 Mar - 15:07

Un sourire était là. Faisant tendre mes lèvres. Laissant apparaître légèrement mes dents. Ce sourire était bienveillant. Chaleureux. Ce sourire est apparu grâce à la réplique de l’homme en face de moi. Ce sourire a pu naitre grâce à sa phrase. Il prendrait bien un bonbon à présent. Un de ces bonbons doux et acidulés à la fois. Il y gouterait bien. C’était comme s’il se présentait normalement. Comme si nous refaisions nos présentations. Comme s’il me disait, je suis Junsoo, ravis de faire ta connaissance Aki. Et ce sourire apporta un mélange de sentiment en moi. De la joie et du soulagement. C’était comme si un mur venait de tomber. Avant, je devais grimper sur le mur pour apercevoir Junsoo, à présent, je n’avais plus qu’à ouvrir les yeux pour le contempler. Il n’y avait plus cette crainte, ce doute et cette colère. Comme si avoir partager ces dernières minutes fut la clé pour déverrouiller le futur. Alors, sans forcément le lâché, j’ai pris un bonbon dans ma poche et je lui ai tendu. Mieux, je lui ai carrément discrètement glissé le paquet dans sa poche. Ainsi, même lorsque je serai partit, il pourra en profiter. Il pourra y goûter. Il pourra tester les différents parfums. J’ai laissé ma protection se retirer du corps de Junsoo. Il n’y avait plus besoin. Plus maintenant. Peut-être que dans le futur, nous deviendrons ennemis. Peut-être que dans le futur, je n’aurai pas d’autre choix que de le trahir. Peut-être que dans le futur, j’aurai à le mener à enfer. Et bien que j’en ai tout sauf l’envie, je ne pouvais pas dire que cela était impossible. Parce que je ne connais pas l’avenir. Peut-être cela n’arrivera jamais et peut-être que cela arrivera dans quelques semaines ou mois. Mais plus je passais de temps avec lui, plus l’idée de le trahir un jour me paraissait impossible. Improbable. Infaisable. Inimaginable. Pourtant… J’avais cette crainte au fond de mon âme qui me disait de pas être confient.

Il posa la question qui résumait toute mon existence. Qui était-il ? Un Aegis ? Un Katharsis ? Un soldat ? Un rebelle ? Il n’était sûrement rien de tout ça. Il n’entrait réellement dans aucune catégorie. Pas assez obéissant pour un sage Aegis. Pas assez rebelle pour être un véritable Katharsis. Pas assez honnête pour être un soldat. Pas assez traitre pour un être rebelle. Il était un de ces mutants qui n’avaient aucune attache. Il était juste un homme qui avait fait des choix instables pour continuer une vie bancale. Il était juste un mutant qui se battait pour sa survie et celles de certains chanceux qui rencontraient sa route. Il était juste un frère qui cherchait juste à obtenir réponse et reconnaissance de la part de son jumeau. Alors, ce « il » c’était moi. Ce moi qui était bien perdu dans ce monde sans réelle attache. J’ai posé mes yeux dans ceux de Junsoo et j’y ai cherché des réponses. Qu’attendait-il comme réponse ? Que voulait-il entendre de ma part ? Que j’étais un ange gardien bienveillant venu lui éclairer la route ? Je n’étais rien de tout ça. Je ressemblais plus au démon qui était venu pour l’emporter dans un monde de damnés et qui finalement avait caché le mal qu’il apportait avec lui. J’étais un étranger, il avait raison. Et je me surprenais à penser qu’il valait mieux que je le reste. Pourtant… Je ne veux pas le capturer. Et si je pars, un autre viendra pour l’attraper à ma place. Finalement, Junsoo avait raison. J’étais devenu plus. Et j’avais tout fait pour le devenir. J’aurai dû l’attraper et le regarder se faire enfermer. Mais je n’avais rien fait de tout cela. J’avais pris mes décisions. Et j’avais tendu ma main vers lui.

« Je pense que tu t’ais douté que je suis un Aegis n’est-ce pas ? » Il suffisait de m’observer et de me regarder. Des vêtements propres, neufs, tout droit sortit du centre ville, là où les plus hauts gradés vivent. « Je ne te cacherai pas que je suis dans l’armée. Mais aujourd’hui, c’est mon jour de congé. Et je ne fais pas d’heures supplémentaires. » Je ne pouvais pas lui cacher ce détail. Il pourrait rencontrer d’autres Katharsis qui lui diront qui je suis. Mais jamais je ne lui dirai que j’étais là et que, techniquement, je suis toujours là pour l’attraper. « Aujourd’hui, je suis donc juste Aki. Un mutant qui a un frère jumeau. Un frère jumeau vivant mais avec qui je n’ai pas pu grandir. Un frère jumeau que le destin m’a arraché. »

Avant que ma voix n’ait pu résonner une nouvelle fois, il utilisa son pouvoir et offrit un spectacle magnifique. Nos pouvoirs étaient si différents. Alors que le sien était la création, le mien était la destruction. Complémentaire. C’était étrange de le constater. Mes yeux observaient la fumée et les lucioles s’envoler avant de disparaître. Et mon visage s’adoucit. Fermant les yeux pour n’écouter que sa voix. Une voix qui m’expliqua que mes actions étaient devenues une dette à ses yeux. Il y a un monde entre eux, c’est sûr. Serait-il encore capable de me parler ainsi et de me donner sa confiance si je lui disais la raison première de ma venue ici ? La raison première de mon comportement à son égard ? Et qu’importe combien de fois je pourrai lui expliquer que ce ne sont plus les raisons qui me poussent à agir, me croirait-il ? Pourquoi le désir de ne pas perdre sa confiance me semble important ? Pourquoi la crainte de perdre sa foi me semble horrible ? Je n’en sais rien. Strictement rien. Non, tu n’es plus seul Junsoo. Je suis là. Aussi longtemps que mon corps et que la liberté que j’ai me le permettra. Peut-être qu’un jour mes supérieurs s’en rendront compte. Que j’ai échangé leur confiance contre la tienne. Et peut-être que ce jour là, tu seras seul. Mais jusque là, non.

« Tu n’as aucune dette envers moi Junsoo. Ce que j’ai fait, c’est rendre service. » Mon visage se tourna vers le sien qui semblait afficher une fatigue extrême. J’ai répondu à son sourire avant de voir ses yeux se fermer de fatigue. « Je pense plutôt que deux ailes de papillon déchirées peuvent faire un à nouveau. Il suffit juste de trouver l’autre morceau, tu ne crois pas Junsoo ? »

Ma voix fut un murmure. Comme un secret entre un homme dans les bras de Morphée et moi. Il ne m’avait peut-être pas entendu. Il s’était sûrement déjà endormi. J’espérais juste qu’il me pardonne un jour. Que ce qu’il considère comme une dette serve à mon pardon.
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Hwang Junsoo
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MessageSujet: Re: He carries the Madness. [Junsoo&Aki] He carries the Madness. [Junsoo&Aki] I_icon_minitimeJeu 21 Mar - 21:55




" Beginning of a new dawn ✗

Pays de la nuit et l'imaginaire. Ce monde où vit Morphée, roi du sommeil, est un élément de mystère qui varie d'un individu à un autre. Certains plongeront dans d'anciens souvenirs retracés. D'autres vivront d'aventures extraordinaires dans une contrée enchantée. Les moins chanceux se verront maudire par des cauchemars. Qu'une crainte dévore votre esprit ou non, le sommeil est le moment propice pour vous délivrer de la réalité et vous offrir un monde immatériel personnel. Calme ou tumultueux, symphonique ou cacophonique, se laisser bercer par ses envies profondes et inconscientes est quelque chose qu'on ne contrôle pas. Chez certains, dormir n'est qu'une perte de temps. Ces personnes, noyées dans le réalisme et la routine de la vie de tous les jours, ne s'accordent pas une pause pour laisser couler leurs envies. Chez d'autres, c'est le meilleur moment de la journée, comme pour Junsoo. Fuir la vie tumultueuse et difficile sur terre et s'échapper dans son esprit libre et détaché de tout soucis, c'était tellement mieux. Et pourtant, il ne se laissait que peu s’adonner à ce petit plaisir. Une crainte d'attaque nocturne d'animaux féroces. Une crainte, l'insécurité et des insomnies. Ses yeux, fatigués de cernes, ne demandaient qu'à se fermer sans se soucier d'un quelconque danger. Cette nuit, c'était l'occasion; Junsoo était en sécurité avec Aki, il le pensait, il le savait. Enfin, il pouvait se laisser couler dans un repos profond et mérité et passer la nuit complète à dormir, chose qu'il n'a pas faite depuis des années.

Il se réveilla. Le soleil n'avait pas encore osé pointer le bout de son nez et le froid de la nuit était encore présent. Un frisson lui parcourra le corps, mais ce fut bref. Ses yeux s'ouvrirent pour contempler cet endroit qu'il connait si bien, encore une fois. Mais c'était différent. Il n'avait pas dormi sur le sol froid et sale du cimetière. La chaleur du corps d'Aki contre le sien était surement la chose la plus réconfortante et agréable qu'il puisse avoir pour ce nouveau matin. Il leva son torse et se retourna; Aki dormait - ou faisait semblant. En tout cas, il avait l'air à la fois paisible et fatigué. Junsoo se leva doucement afin de ne pas le réveiller - et surtout parce qu'il n'était pas encore entièrement remis de la nuit passée. Une fois remis sur ses deux pieds, il regarda le ciel bleu marine qui laissait paraître un orange imminent; ainsi qu'une lune éclatante entre les feuilles du cerisier. Quel meilleur réveil que celui-là, surtout pour un nouveau départ ?

Junsoo se frotta les bras et souffla un peu. Il faisait froid. Il se frappa un peu les joues et partit chercher un semblant de drap chaud dans ses affaires près de la maisonnette du cimetière, avant de la poser sur Aki. Le katharsis souria. Une chaleur le prit dans le dos. L'aurore de l'aube resplendissait dans le ciel. Aujourd'hui marque un nouveau départ.

Le jeune Hwang alla près des restes du cerisier, là où reposait maintenant le corps de sa soeur, sous ses pieds. Il se mis sur ses genoux et passa sa main sur le sol, faisant voler de la poussière. C'était fait. Mais maintenant, est-ce que celle qu'il a imaginée existait encore ? Une petite voix dans sa tête lui affirmait que oui. Une voix qui s'amplifiait encore et encore, jusqu'à le convaincre d'aller la chercher, quitte à retourner toute la ville. Il se releva, regarda le désastre la nuit dernière et ouvrit un portail de miasme. Un bras de golem de pierre géant en sortit et remit en quelques minutes l'arbre debout. Maintenant qu'elle était six pieds sous terre, il se devait de lui donner une sépulture décente. Junsoo se frotta les mains et se mit à la tâche, comme il le savait le faire. Mais maintenant, il espérait que cela soit la dernière tombe qu'il ait à faire. L'ultime.

Au bout d'une heure, il avait fini. Le soleil était déjà bien haut dans le ciel qui se colora d'une teinte de bleue plus claire, plus joyeuse. Junsoo se mit face à la tombe qu'il venait de finir, prit une pierre aiguisée et commença à incruster dans la pierre des mots dont il aurait jamais pensé pouvoir écrire un jour. Hwang Jiwon; 2028 - 2048. Il aurait aimé lui écrire une dernière phrase, mais c'était bien trop dur pour lui. Il s'arrêta là. Mais il ne voulait plus pleurer. Il se mordit la lèvre jusqu'au sang pour ne pas céder aux larmes. Junsoo planta la faux du cimetière près de la pierre, salua en se couchant sur le sol et contempla tout cela une dernière fois avant de se relever. C'était l'heure de partir.

Il marcha et trouva son harmonica dans du sang séché - le sien. L'or qui le recouvrait avait terni avec le sang, qu'importe, il le saisit et le mis dans sa poche, mais quelque chose s'y trouvait déjà. Intrigué, il fouilla sa poche; un paquet de bonbon s'y trouvait. Il souria. Un vrai sourire sincère. Junsoo regarda Aki au loin et commença à mâcher son bonbon. Goût pêche c'est pas si mauvais, finalement.

Junsoo entendit un aboiement près de lui. Il se retourna et vit ce petit chiot, surement perdu et blessé, en train de chercher à manger dans le cimetière. Jiwon avait toujours voulu d'un chien. Il alla près du chien et le prit dans ses bras. Il avait l'air faible et fatigué. Son coeur lui fit mal; il ne pouvait pas abandonner ce petit animal ici. Mais il n'avait pas les moyens de le nourrir, déjà que c'était bien dur pour lui de s'auto-suffire. Qu'importe, il allait pas le laisser là. Et puis, c'était un nouveau départ, autant repartir accompagné.

Avec son nouveau compagnon, il se posa près d'Aki. Il matérialisa de quoi soigner la blessure du chiot avant de lui couvrir la patte avec un bout de son t-shirt déchiré. L'animal lui échappa des mains et commença à écraser Aki - et même lui lécher le visage.

    ▬ Ehhh arrête ça !, s'écria t-il. Après tout, il ne voulait pas qu'Aki se réveille. Mais est-ce qu'il dormait vraiment ? Il le savait pas. En tout cas, il ne voulait pas le déranger. Il reprit le chiot dans ses bras avant de lui faire une moue énervée. Je sais bien que tu as faim mais lui il est pas mangeable, tu vois... Le chiot n'était pas le seul à avoir faim. Le ventre de Junsoo gargouillait. Il fit une grimce. Tu vois, moi aussi j'ai faim... On est deux pour le coup, mon petit. Je vais t'appeller comment, d'ailleurs ?

Junsoo se demanda où est-ce qu'il allait pouvoir trouver à manger. Pour lui, pour le chiot et aussi pour Aki. Il se sentait redevable envers lui. Mais il n'avait rien... Et puis, il ne connaissait pas la ville. Sa soeur se trouvait surement dans les innombrables rues de Séoul et il allait surement se perdre dans une allée... Mais il n'osait pas demander à son nouvel ami de lui faire "visiter". Et puis, il repensa à ce qu'il lui avait dit la veille. Même s'il avait que très peu entendu, Aki avait bien dit qu'il était aegis de l'armée, non ? Par conséquent, serait-ils ennemis ? Il ne sait pas. Il ne voulait pas y penser, en fait. Junsoo avait surtout retenu qu'Aki avait aussi un frère jumeau. Et qu'Aki le veuille ou non, il s'était décidé à lui venir en aide pour qu'il le retrouve, même s'il ne connaissait pas son identité. Après tout, il ne voulait pas qu'il lui arrive la même chose qu'à lui - enterrer son frère à son tour. Et puis... C'est qu'il commençait à tenir à Aki. Certes, c'était rapide. Mais il ya des choses dans la vie qui se font plus rapidement que d'autres.

Aegis, katharsis... Au final, ce n'était que des étiquettes. Mais au fond de lui, Junsoo savait que cela voulait dire plus que ça. Ils étaient dans des camps opposés. Fallait-il éviter de s'accrocher à Aki pour ne pas être déçu plus tard ?

Non. Il lui faisait sincèrement confiance. Peut-être que le temps et l'avenir lui prouveront le contraire. Mais à cet instant, il ne pouvait que répondre par la négative à cette question.

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Shin Aki
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MessageSujet: Re: He carries the Madness. [Junsoo&Aki] He carries the Madness. [Junsoo&Aki] I_icon_minitimeMar 23 Avr - 21:12

La nuit fut longue et courte à la fois. C’était comme rêver de ses doutes, de ses peurs et de ses craintes. On dort sans vraiment se reposer. Plus fatiguer de vivre des hypothétiques futurs qui nous effraient. Ma nuit ne fut pas la plus douce et certainement pas la plus belle. Elle ne fut pas la plus catastrophique. Mais elle ne me permit pas de dormir jusqu’à combler mes besoins. Mon esprit vagabondait encore vers ces questions primaires qui allaient un jour déterminer mon chemin de vie et les évènements qui s’y rattachent. Ce n’était pas compliqué à comprendre. Comprendre que je jouais un jeu d’hypocrite qui risquerait de me perdre. Junsoo n’était pas une simple proie de mon choix comme le fut Taejun. Taejun n’avait pas été listé. C’était juste ma connerie et moi qui avions décidés qu’un jour, je me devais de le ramener à mes supérieurs. J’ignorais à l’époque quelle place il avait et quel rôle il jouait. C’était juste ce foutu hasard. Mais pas pour Junsoo. Pas lui. Le hasard n’avait rien avoir dans notre histoire. C’était mes supérieurs qui me demandaient sa présence. Et pas pour en faire le parfait soldat. Si c’était juste ça, cela aurait été bien plus simple… Non, il faisait partit de ces mutants dont ils voulaient comprendre le fonctionnement de son pouvoir. Pour mieux le maîtriser et peut-être le recréer. Je devais le ramener dans un laboratoire. De ceux qui ne se soucient pas de vos sentiments, de votre douleur, de votre existence ou de votre conscience. Ces laboratoires ne pensent plus aux mutants comme des être vivants mais comme de simples objets mis à la disposition de leur curiosité et de leur folie. Et moi, j’avais accepté cette putain de mission de ramener Hwang Junsoo dans ces usines à douleur. Et mon esprit, même s’il avait décidé qu’il ne le ferait pas, n’arrivait pas à trouver une solution. Junsoo était recherché et voulu. On m’avait même donné le lieu où il avait élu domicile. Et vous comprenez bien que si Junsoo disparaît comme ça, je suis un homme mort. Ils auront vite fait le lien entre sa fuite et ma trahison. Et si je ne fais rien, je serai tout de même suspecté et un autre mutant sera envoyé pour le pourchasser. Et si je lui dis ? Ou cela nous mènera-t-il ? Il pourrait s’offusquer et fuir et je n’aurai plus aucun contrôle sur son avenir. Plus aucun moyen de l’avertir de sa traque par qui que ce soit. Il pourrait fuir. Mais était-ce le bon choix ? Moi qui lui avait fait la promesse de ne plus le laisser seul ?

De cette nuit remplie de réflexion ne ressortit qu’encore plus d’incertitudes et de questions. Si je savais ce que mon esprit criait, je n’en trouvais pas le chemin sûr que je voulais. Je n’en trouvais qu’un rempli d’obstacles, de montagnes, de falaises et de monstres prêts à tout pour m’écarter de la route. C’est alors que quelque chose de doux s’écrasa sur mon visage. Avant que la supposée fourrure se mette à baver sur moi. Baver ou plutôt lécher d’après ce que j’ai pu voir en ouvrant les yeux. C’était étrange de voir un chiot. Pas que je n’en ai jamais vu. Dans les quartiers où je vis, les gens sont suffisamment tranquilles pour pouvoir avoir le luxe de s’offrir un ou plusieurs compagnons comme le faisaient nos ancêtres. Mais mon père ne fut jamais partisan de cette pratique. Il jugeait qu’il y avait plus de choses à s’occuper qu’une bête à poils totalement dépendant de l’homme. Les remarques plutôt mauvaises de mon paternel m’avaient poussée à ne jamais lui demander de la compagnie. J’avais donc grandit sans vraiment me soucier des animaux. Plus à me soucier de la bataille perpétuelle entre les mutants et les humains. Entre mon espèce et mes ancêtres. Entre ma liberté et ma loyauté. Ainsi, je n’avais jamais vraiment su comment réagir face aux animaux. Je gardais toujours mes distances. Je ne savais pas comment ça réfléchissait ces choses-là. Si c’était plutôt amical ou pas. J’avais bien vu mes voisins mais je n’avais jamais expérimenté. Par conséquent, je me suis relevé assez rapidement après que Junsoo ait prit le chiot et lui ait fait la morale. Moi un repas ? Je ne suis pas du tout comestible. Surtout pas avec ma pellicule de protection. Autant croquer le vide jusqu’à perdre ses dents. Mes yeux remontèrent jusqu’à ceux de Junsoo avant de regarder avec méfiance la chose qu’il tenait toujours entre ses bras.

Me mettant sur mes jambes, un peu plus loin de la bête c’est toujours plus sûr, j’ai tourné mon visage vers l’extérieur et j’ai pu apercevoir la tombe que Junsoo avait dû faire durant mon sommeil. Un sourire se dessina sur mes lèvres et mes jambes se déplacèrent automatiquement. Me mettant à genoux, j’ai joint mes mains et j’ai adressé une prière intérieure à sa sœur. Je lui demandais de prendre soin de lui. De tout faire pour qu’une solution pour l’avenir soit trouvée et qu’il ne retourne jamais dans ces labos. Je la remerciais également de me laisser son frère. Je me suis relevé, j’ai épousseté mes genoux et je me suis tourné vers Junsoo et la boule dans ses bras.

« Junsoo ramène ton Meoli par là, on va manger ! » Je lui ai fait un signe de main qui lui signifiait de me rejoindre. Entre temps, j’ai pris mon téléphone, j’ai retiré la batterie et je l’ai remis dans mon sac à bandoulière. J’ai relevé mon visage vers Junsoo et je lui ai sourit. Meoli voulait dire poils, et du coup, je parlais également de la boule qu’il avait entre ses bras. Il avait bien dit que lui et cette boule avaient faim ? Il fallait donc prendre un repas. « Tu vas garder ce Meoli là ? Tu sais t’en occuper ? Peut-être que ça porte pleins de maladies. Enfin… »

Junsoo était assez grand pour savoir s’il voulait garder un animal avec lui. Et j’étais très mal placé pour pouvoir le conseiller ou lui dire quoi faire. Après tout, cette chose pouvait marquer pour lui un nouveau départ. Ce n’était peut-être pas une mauvaise chose. Mon regard se posa sur le chiot et l’envie de toucher ses poils me prit. Et c’est seulement le bout de mes doigts qui se dirigea vers le chiot avant que mes doigts ne se rétractent lorsque la boule bougea un peu trop précipitamment à mon goût. Évitant le regard de Junsoo, je me suis retourné pour marcher vers la sortie du cimetière. Soyons honnête, je n’étais pas fier d’avouer que moi, Shin Aki, soit intimidé par un chien. Qui plus est, un chiot. Fourrant les mains dans mes poches, je savais que Junsoo avait dû le deviner en vue de mon comportement. Mais l’avouer à haute voix, c’est une autre histoire.

« Tu viens ? J’ai faim. »

Parce que peut-être que si je lui disais qu’on irait manger juste pour la boule et lui, ça ne le conviendrait pas. Et je n’avais pas envie de me lancer dans un débat d’argumentation sur savoir que si je règle l’adition, il me devra quelque chose ou non. Sincèrement, je m’en foutais. Pourquoi ? Pourquoi moi Aki je m’en foutais ? Parce que la simple idée de me cacher derrière le fait qu’il avait faim, me permettant de passer plus de temps avec lui sans vraiment me l’avouer, me plaisait.
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